Moscou . ©crivit une lettre aux fidèles pour les appeler à laguerre sainte. Cette lettre arriva à Nijny au mois de septembre protopope en donna lecture dans léglise cathédrale. Parmi les assis-tants se trouvait le staroste (maire^ de la ville, le boucher KouzmaMinine vSoukhorouk. Il prit la parole et dit tout simplement : « Si nous voulons venir au secours de Moscou, il ne faut pas ménagernos biens; il ne faut rien épargner; nous vendrons nos maisons, nousmettrons nos enfants et nos femmes en gage; nous reconnaîtrons commechef celui qui voudra combattre pour la foi orthodoxe. »
Moscou . ©crivit une lettre aux fidèles pour les appeler à laguerre sainte. Cette lettre arriva à Nijny au mois de septembre protopope en donna lecture dans léglise cathédrale. Parmi les assis-tants se trouvait le staroste (maire^ de la ville, le boucher KouzmaMinine vSoukhorouk. Il prit la parole et dit tout simplement : « Si nous voulons venir au secours de Moscou, il ne faut pas ménagernos biens; il ne faut rien épargner; nous vendrons nos maisons, nousmettrons nos enfants et nos femmes en gage; nous reconnaîtrons commechef celui qui voudra combattre pour la foi orthodoxe. » Ce chef il alla le chercher à Souzdal dans la personne du princeDmitri Mikhaïlovitch Pojarsky. Il le désigna aux Novgorodiens et le LA PLACE ROLGE 63 décida à accepter. Le prince Pojarsk\- non moins pratique que iMinine ditaux Xovgorodiens : « Je suis prêt à partir sur-le-champ: mais choisissezparmi les marchands quelquun qui maide dans lentreprise et qui lèveles impôts dont jaurai besoin. ». Le moiuui Les Xovgorodiens hésitaient sur le choix; ce fut Pojarsk} lui-mêmequi désigna 3Iinine : ses compatriotes le prièrent daccepter ; il njconsentit quaprès leur avoir fait signer un acte par lequel ils s enga-geaient à faire tous les sacrifices quil exigerait pour la patrie. Une entreprise si bien commencée devait réussir. Pojarsky délivrason pays des Polonais, et le peuple las des usurpateurs appela au trône b4 MOSCOU le boïar Romanov. le fondateur de la djnastie actuelle. Minine reçut untitre de noblesse et devint membre du Conseil impérial. En 1815, quand linvasion de la Russie par Napoléon eut réveillé lesouvenir des maux quelle avait soufferts deux siècles auparavant, un mo-nument fut élevé à JMinine et à Pojarsk}^ sur la place Rouge. Il est à regretter que la reconnaissance nationale ait eu lidée de sexprimer Ã
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