Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . mence napaisa pas les campa-gnes. Les prêtres réfractaircs, abrités dansles asiles inaccessibles du Bocage et secon-dés par des religieuses très-actives et très-exaltées, les « Sœurs de la Sagesse, » re-muaient tout le pays. Ils célébraient lesollices en plein air, sous les chênes, pourdes foules subitement rassemblées par unmot dordre, tandis que le curé constitution-nel, lintrus, comme on lappelait, restaitabandonné et menacé dans son église d<-serte. De prétendus miracles, œuvres tantôtde limagination, tan
Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . mence napaisa pas les campa-gnes. Les prêtres réfractaircs, abrités dansles asiles inaccessibles du Bocage et secon-dés par des religieuses très-actives et très-exaltées, les « Sœurs de la Sagesse, » re-muaient tout le pays. Ils célébraient lesollices en plein air, sous les chênes, pourdes foules subitement rassemblées par unmot dordre, tandis que le curé constitution-nel, lintrus, comme on lappelait, restaitabandonné et menacé dans son église d<-serte. De prétendus miracles, œuvres tantôtde limagination, tantôt de limposture, a-chevaient de surexciter les esprits. Onjouait, la nuit, dans les landes, des scènesde fantasmagorie. On lit une fois ajipaiallieU) diable sous la ligure dun chat noir. La levée des 300 01)0 hommes opéra enfince que navait pu faire la mort du roi. Per-sonne navait enseigné à ces pauvres gensce que cest que la France, ce quest le de-voir du citoyen envers la patrie. Ils ne con-naissaif^nt de patrie que leurs paroisses. POPULAIRE. 61. La Messe sous un choiie. Lidée daller défendre le territoire envahi,qui faisait ailleurs tant de héros, ne les tou-cha point. Ne voulant pas perdre de vue•leurs chaumières ni leurs prés, ils se hat-tircnt chez eux pour ne point aller se battreailleurs. Le 10 mars, jour des opérations de la le-vée des 300 000 hommes, le tocsin sonnadans six cents paroisses du Marais et duBocag-e. A Saint-Florent-sur-Loire (Maine-et-Loire), 3000 jeunes gens des cantons voi-sins se soulevèrent contre la nMjuisition,On lit avancer contre eux (iu(l(|ues soldatset un canon. Ils s(î jetèrent sur le ciinon,et sen emparèrent. Le mouvement tracrnatoute l;i partie mciidionale de Maine-et-Loire, les Dcnix-Sèvres, la Haute-Vendée. LiC mrnic joui, plusieurs niilli(M-s i\o pay- sans (lu Marais assaillirent la ville de Ma-checoul (Loire-Inférieure), culbutèrent unepoignée de patriotes sortis au-devant deuxsous la co
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