. Les Français peints par eux-mêmes . es; infatigables amazones, dédai-gnant les paisibles récréations de leur sexe, et abdiquantle doux empire des gnices discrètes pour suivre nosdandvs à la course et se mêler aux grandes et aux petitesmanœuvres du Jockeys-Club ; reines du monde cavalier,que lon a surnommées les Lionnes, pour rendre hom-7iiage à la force, à lintrépidité et à linépuisable ardeurdont elles donnent chaque jour tant de preuves. La femme libre réclame tous les droits et privilègesque les lois et les mœurs ont réservés à lhomme; elleveut être admise au partage de la puissance dans


. Les Français peints par eux-mêmes . es; infatigables amazones, dédai-gnant les paisibles récréations de leur sexe, et abdiquantle doux empire des gnices discrètes pour suivre nosdandvs à la course et se mêler aux grandes et aux petitesmanœuvres du Jockeys-Club ; reines du monde cavalier,que lon a surnommées les Lionnes, pour rendre hom-7iiage à la force, à lintrépidité et à linépuisable ardeurdont elles donnent chaque jour tant de preuves. La femme libre réclame tous les droits et privilègesque les lois et les mœurs ont réservés à lhomme; elleveut être admise au partage de la puissance dans tousses degrés, du gouvernement dans tous ses emplois, delœuvre sociale dans toutes ses fonctions ;—la lionne estmoins ambitieuse: elle enferme son émancipation dansdes bornes plus étroites, et, laissant au sexe le plus fortle poids des affaires et le maniement dune autorité ba-nale, elle ne demande, ou plutôt elle ne prend que lafacile liberté de partager les plaisirs, les usages, les fa- LA LIONNE. 373. çons, les fatigues, les allures, les travers, les ridiculesel les grSccs île liioninie élégant. Pour tout le reste, ellene demande pas mieux que de demeurer fiinmc. Dansles pratiques de la vie fasliionable seulement, il lui fuitdes franchises illimitées. Mais ici lanalyse est insuffisante si Ton veut que leliorlrait soit rnniplet. Ètcs-vous curieux de connaiire lalionne dans toutes les nuances de son caractère, danstous les détails de son existence publique et privée? Pas-sez une journée avec madame Durcynel. Entrons donc dans ce petit hôtel nouvellement ,ilextrémilé de la Chausséc-dAnlin. Voyez quelle char-mante habitation! Nadmircz-vous pas lélégance de ceperron, la noblesse de ce péristyle, le choix de cesfleurs, la verdure de ces arbustes exotiques, la grâce deces statues? leu de lionnes sans doute ont une cage aussibelle. Mais, hâtez-vous, il est déjà huit heures, et leslionnes sont diligentes. — Madame Dureyncl


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