Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . e pour témoigner de leur respect pourle fils du roi de France. On a vu plus haut que la duchesse de Bourgogne, au moment de se pré-senter devant la reine, avait pris des mains de sa suivante la queue de sarobe, pour la tenir elle-même. Elle ne faisait en cela que se conformer à unprincipe général, qui voulait quen présence du supérieur on cessât davoirdroit aux honneurs qui pouvaient être rendus à celui-ci; ainsi un duc et uneduchesse, au milieu de leur cour, faisaient couvrir tous les objets qui ser-vaient à table (de


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . e pour témoigner de leur respect pourle fils du roi de France. On a vu plus haut que la duchesse de Bourgogne, au moment de se pré-senter devant la reine, avait pris des mains de sa suivante la queue de sarobe, pour la tenir elle-même. Elle ne faisait en cela que se conformer à unprincipe général, qui voulait quen présence du supérieur on cessât davoirdroit aux honneurs qui pouvaient être rendus à celui-ci; ainsi un duc et uneduchesse, au milieu de leur cour, faisaient couvrir tous les objets qui ser-vaient à table (de là lexpression moderne, mettre le couvert), depuis lai-guière à laver (lesmains) jusquau cadenas, sorte de coffre où senfermaientà clé la coupe, le couteau et les autres meubles de bouche; mais recevaient-ils un roi, toutes ces marques de suprématie leur étaient enlevées par léti- CÉRÉMONIAL. 535 quette et passaient, comme privilège exclusif, au souverain qui se trouvait là.Le livre de dame Aliénor, dans une série darticles que nous ne ferons. Fig. 395. — Entrée de Louis XI à Paris. Fac-similé dune miniature des Chroniques de Monstrelet,manuscrit du quinzième siècle, à la Bibl. imp. de Paris. quindiquer, sétend longuement et minutieusement sur lordonnance inté-rieure des chambres, où naissaient les princes et autres enfants nobles, céré-monial aussi étrange que compliqué, que dame Aliénor déplore pourtant de 536 MŒURS ET USAGES. voir tomber en discrédit : « Par quoy, dit-elle, est à doubter (craindre) quetout ira mal; car les estats ( des maisons nobles) sont trop grands, commechacun sçait et dit. » Il est ensuite question des deuils. Le roi ne porte jamais le deuil en noir,fut-ce de son propre père, mais en rouge, en violet. La reine porte le deuilen blanc, en cas de veuvage, et doit pendant une année ne pas sortir de sesappartements. De là, le nom de château, hôtel ou tour de la Reine Blanche,que portent encore comm


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