Tissus et nouveauts 1900 . é s fé tailleurs ren-dent service àleurs compagnes ;messieurs ! Le bœuf, élève des tailleurs, gagne plus que les ap-prenties femmes. Le bœuf ne perd pas son temps quandon lenvoie chercher des fournitures à la manutt. Iltrouve quon est trop long à le servir, tant il aspire àdevenir le plus vite possible appièceur, et par consé-quent payé aux pièces. Un bœuf, si excellent soit-il, ne senrichira jamais,tandis que lappiéceur touche 12 à 15 francs par jour. Les chercheurs de modèles singénient à trouver desidées nouvelles ou bien à approprier les modes ancienne
Tissus et nouveauts 1900 . é s fé tailleurs ren-dent service àleurs compagnes ;messieurs ! Le bœuf, élève des tailleurs, gagne plus que les ap-prenties femmes. Le bœuf ne perd pas son temps quandon lenvoie chercher des fournitures à la manutt. Iltrouve quon est trop long à le servir, tant il aspire àdevenir le plus vite possible appièceur, et par consé-quent payé aux pièces. Un bœuf, si excellent soit-il, ne senrichira jamais,tandis que lappiéceur touche 12 à 15 francs par jour. Les chercheurs de modèles singénient à trouver desidées nouvelles ou bien à approprier les modes anciennesaux nouvelles. Les chercheurs, jeunes gens peu ou proudessinateurs, courent l^s musées, les réunions mondaines,les courses et les expositions, pour voir si une idée nou-velle ne surgira pas. Si un embryon de nouveauté pointà lhorizon, vite on dessine un croquis à la mine de plomb,on lapporte au couturier le plus à la mode, avec des pro-messes solennelles de lui garder le secret. Mais ce même. L ESSAYAGE PAU LE COUTURIER ET LA PREMIERE aussi, en parlant deux on dit : ces modèle court bientôt les ateliers, et cependant les cou-turiers achètent partout le droit dexclusivité. Chacunconnaît le truc et le boniment du chercheur : mais çaprend tout de même dans lespoir de trouver du nou-veau ! Le prix des planches crayonnées par ces dessina-teurs ne dépasse guère le prix de 5 francs ! La revdeusc se trouve en rapport direct avec lacliente. Quand elle est zélée, elle visite les dames de saclientèle à louverture des saisons nouvelles. Lhabiletéprofessionnelle la renseigne sur leurs goûts, leurs maniesfavorites. Elle a bientôt fait de leur combiner des toi-lettes conçues daprès leurs inclinations, et la mondaineest ravie de trouver son rêve réalisé. A son retour àla maison de couture, la vendeuse explique les désirs deses clientes à la première, et toutes deux se procurent lestissus et commandent les garnitures. Lorsquelle vientau m
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