Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . romains, Fig. 4. — Costume de guerrier germain, daprès les miniatures de divers manuscrits du sixième au douzième siècle. serviles, constituaient des aleus, des bénéfices ou fiefs et des tenures. Ajou-tons que les coutumes et, en quelque sorte, les lois variaient indéfiniment,suivant les maîtres et les pays. Partout diversité, inégalité, et, en consé-quence , partout lutte et anarchie. 4 MŒURS ET USAGES. Les Germains (fig. 4) navaient rien apporté, en deçà du Rhin, des hé-roïques vertus que Tacite leur a prêtées en écr


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . romains, Fig. 4. — Costume de guerrier germain, daprès les miniatures de divers manuscrits du sixième au douzième siècle. serviles, constituaient des aleus, des bénéfices ou fiefs et des tenures. Ajou-tons que les coutumes et, en quelque sorte, les lois variaient indéfiniment,suivant les maîtres et les pays. Partout diversité, inégalité, et, en consé-quence , partout lutte et anarchie. 4 MŒURS ET USAGES. Les Germains (fig. 4) navaient rien apporté, en deçà du Rhin, des hé-roïques vertus que Tacite leur a prêtées en écrivant leur histoire, dans le buttrès-évident de faire la satire de ses compatriotes. Chez les Romains dégéné-rés, que ces farouches Germains avaient assujettis, la civilisation se résumait,au contraire, en un ensemble de mœurs relâchées, dissolues. Vainqueurset vaincus navaient donc à mettre en commun, pour fonder une société nou-velle, que des ruines et des vices. A vrai dire, lapport des conquérants fut encore le plus mauvais; car,. Fig. 5. — Esclaves ou serfs, du sixième au douzième siècle, daprès les documents originauxrecueillis par H. de Vielcastel dans les grandes bibliothèques de lEurope. outre les instincts grossiers et malfaisants quils avaient gardés seuls de leurbarbarie primitive, ils arrivaient à lœuvre de reconstruction sociale avec uneespèce de besoin naturel de servilité. Pour eux, la liberté, au nom de laquelleils bravaient les plus grands dangers, nétait que le simple droit de faire lemal, dobéir à une ardente soif de butin. Dès longtemps aussi, au fond deleurs forêts, ils avaient adopté la bizarre institution du vasselage (fig. 5).Lorsquils vinrent en Occident créer des États, au lieu de fondre et de nivelerles personnalités, ils ne firent que les échelonner depuis le sommet jusquà labase de leur édifice social. Dépendre dun maître, tel fut leur premier principepolitique : et sur ce principe


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