. Les vacances . ontre ce batailleur, plus poltron encore que mé-chant. Il sait ce que pèse mon poing sur son dos;il en a goûté le jour où je lai pris volant du boischez mes maîtres Bien le bonsoir, ajouta Ni-caise dun air moqueur en saluant Bernard et safamille; bon appétit, pas de dérangement. » Et il alla rejoindre les autres enfants, aprèsavoir affectueusement serré la main à Jean et àJacques. NICAISE. Cest tout de même courageux, ce que vous avezfait, monsieur Jean et monsieur Jacques; car, enfin,vous ne pouviez pas deviner que ce Bernard étaitun poltron. JEAN. Cest Jacques qui surtout a


. Les vacances . ontre ce batailleur, plus poltron encore que mé-chant. Il sait ce que pèse mon poing sur son dos;il en a goûté le jour où je lai pris volant du boischez mes maîtres Bien le bonsoir, ajouta Ni-caise dun air moqueur en saluant Bernard et safamille; bon appétit, pas de dérangement. » Et il alla rejoindre les autres enfants, aprèsavoir affectueusement serré la main à Jean et àJacques. NICAISE. Cest tout de même courageux, ce que vous avezfait, monsieur Jean et monsieur Jacques; car, enfin,vous ne pouviez pas deviner que ce Bernard étaitun poltron. JEAN. Cest Jacques qui surtout a eu du courage, car,moi, je suis assez grand pour me défendre. NICAISE. Cest égal, bien dautres auraient filé comme afait votre frère, M. Léon, sauf le respect que jelui dois. Mais, chut! nous voici près deux. MARGUERITE. Eh bien, il ny a rien eu? Mon bon petit Jacquesna pas été blessé? LES VACANCES LEON. 81 Blessé? ah oiiiche! Est-ce que tu as cru quilsallaient se battre pour tout de bon?. Sh/ii/j Bernard, le poing fermé, avance sur Pourquoi donc tes-tu sauvé, si tu ne craignaispas une bataille? 82 LES VACANCES LÉON. Dabord, je ne me suis pas sauvé, je me suisretiré, pour protéger mes cousines, Sophie et toi. MARGUERITE. Jolie escorte que tu nous faisais là : tu courais àyingt pas devant nous. LÉON. j ai(ais en avant pour vous indiquer le cheminquil fallait prendre. MARGUERITE, riaut. Ha, ha, ha! Avoue donc tout simplement que tuavais peur et que tu te sauvais. LÉON, iViin air indigné. Situ étais un garçon de ma taille, tu verraisque tes plaisanteries ne me semblent pas du toutplaisantes. MARGUERITE, Ttant. Je ne verrais rien du tout que ton dos et testalons, parce que tu es prudent, que tu fuis laguerre et que tu aimes la paix. » Jean et Jacques riaient pendant cette discussion ;Camille et Madeleine étaient inquiètes ; Sophieapplaudissait des yeux et du sourire; Nicaise pa-raissait enchanté. Léon était en colère;


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