Le Monde moderne . t ministre et le prit pour sonchef de cabinet. Dans les dernières classes, la phi-losophie eut tort, et pour occuper le temps, Bur-deau nous apporta le manuscrit dun roman quelui avait confié son ami Erckmann, et il nous enfit la lecture. Je ne sais plus trop ce que cest, nisi le livre a paru. Cétait un récit de guerre etdinvasion ; des paysans chantaient : Les sont :i HiXguenau. Il y avait une très touchante histoire de chien,et. si je me le rappelle, cest que Burdeau nous IX. — 45. avait développé un cloquent parallèle entre cespages du chien et lépisode du chien


Le Monde moderne . t ministre et le prit pour sonchef de cabinet. Dans les dernières classes, la phi-losophie eut tort, et pour occuper le temps, Bur-deau nous apporta le manuscrit dun roman quelui avait confié son ami Erckmann, et il nous enfit la lecture. Je ne sais plus trop ce que cest, nisi le livre a paru. Cétait un récit de guerre etdinvasion ; des paysans chantaient : Les sont :i HiXguenau. Il y avait une très touchante histoire de chien,et. si je me le rappelle, cest que Burdeau nous IX. — 45. avait développé un cloquent parallèle entre cespages du chien et lépisode du chien dUlysse,dans {Odyssée, et il ne craignait pas de dire duromancier moderne : — Cest beau comme de lHomère ! Voilà un hommage précieux, et cest celui quejai voulu déposer parmi les trop rares couronnesqui ont été apportées sur la tombe du vieil oublié. Le début de leur collaboration est curieux. Ilsétaient venus à Paris. Erckmann avait de quoivivre. Chatrian avait pris un poste de petit eni-. E II C K M ,V N X ployé à la gare de lEst. Ils avaient tous deux enportefeuille leur manuscrit du conte fantastique leBourgmestre en houleille. Chatrian le porta aujournal VArtisIe, et pour lui donner plus de chancedêtre reçu, il le présenta comme lœuvre ^duncertain Erckmann. auteur célèbre en Allemagne. Arsène Iloussaye y fut pris et publia aussitôtle Bourgmestre en bouteille, conte fantastique,traduit de lallemand, de M. Erckmann. par Cha-trian. II y a un an à peine, Erckmann écrivait à JulesClarètie une lettre touchante, dont voici quelqueslignes : Eu hiver, jécoute bourdonner mou feu. En été, je fais trans-porter mon fauteuil au fond de mon joirdm clos de mur>t.\pis3ès de vignes et de volubilis, et je rêve à mes belle?forets des Vosges, à m^ soierie, aux bonnes figures reste, pas de souffrance. Cest une grande satisfaction de navoir jamais manqué âses devoirs, ni envers soi-même, ni envers sa famille, ni enverssa patrie,


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