Gazette des beaux-arts. . ttaché unegrande importance, sont des chefs-dœuvre de peinture. Elles sontencore versaillaises par le style et disciplinées comme les parcs deLenôtre; elles sortent de chez le bon faiseur, mais elles ont lalégèreté et la souplesse, elles semblent vivantes. Là, il faut admirercette facilité doutil qui va être tant prisée au xviii siècle et quimettra en fuite les derniers sectateurs de Lebrun, ceux que Sainte-Beuve appelait la lourde cavalerie des Pégases. Nous avons au Louvre, dans la salle Lacaze, une œuvre qui dibien quel était lidéal de Largillière en 1704. Cest le


Gazette des beaux-arts. . ttaché unegrande importance, sont des chefs-dœuvre de peinture. Elles sontencore versaillaises par le style et disciplinées comme les parcs deLenôtre; elles sortent de chez le bon faiseur, mais elles ont lalégèreté et la souplesse, elles semblent vivantes. Là, il faut admirercette facilité doutil qui va être tant prisée au xviii siècle et quimettra en fuite les derniers sectateurs de Lebrun, ceux que Sainte-Beuve appelait la lourde cavalerie des Pégases. Nous avons au Louvre, dans la salle Lacaze, une œuvre qui dibien quel était lidéal de Largillière en 1704. Cest le portraitprésumé dun échevin (n 220 du Catalogue spécial). Le personnage,assis dans un fauteuil, est vu de trois quarts. Grande perruqueblonde. Robe noire recouverte dun manteau rouge. La main droiteest posée sur la poitrine, de la main gauche il tient une lettre surla suscription de laquelle on croit lire le commencement dun nom :Monsieur Tableau signé : par de Largillierre, 1704. La peinture. N de Laréilliere pinx L. Desplaces se lllk-. M^^DUCLOSMusée de la Comédie Française. Gazette des Beaux-Arts- Hé lin-p Eudes 8c Ciassepot LARGILLIEFiE. 10J est facile, les chairs assouplies, lumineuses et bien cest un nouvel art qui commence. Louis XIV vit encore,mais Lebrun est mort, et Mignard aussi, dont les dernières oeuvresfurent si tristes. La peinture commence à respirer, elle prend desallures plus libres : tout est prêt pour les belles nouveautés et pourle triomphe de lesprit. On nattend plus que le grand révolution-naire Watteau. PAUL MANTZ. (La saile jirodKÙnemcnL) y,-


Size: 1407px × 1775px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1850, bookidgazettedesbe, bookyear1859