. Dans les marches Tibetaines autour du Dokerla Novembre 1906-Janvier 1908 . mesure quelle sélève, la végétation devientresplendissante. On est dans un beau parcoù toutes les essences, tous les pins sontreprésentés, les pointus et les ronds, lesverts, les argentés, les foncés et les pâ il y a des pommes de pin bleues et despommes de pin rouges semblables aux lam-pions de couleur sur les arbres de Noël. Parterre, un gazon tondu par les cerfs et lesdaims, et de grandes plantes toutes droites,avec ces feuillages robustes, réguliers etnaïfs que nos aïeux tissaient sur les tapis-series. Le de


. Dans les marches Tibetaines autour du Dokerla Novembre 1906-Janvier 1908 . mesure quelle sélève, la végétation devientresplendissante. On est dans un beau parcoù toutes les essences, tous les pins sontreprésentés, les pointus et les ronds, lesverts, les argentés, les foncés et les pâ il y a des pommes de pin bleues et despommes de pin rouges semblables aux lam-pions de couleur sur les arbres de Noël. Parterre, un gazon tondu par les cerfs et lesdaims, et de grandes plantes toutes droites,avec ces feuillages robustes, réguliers etnaïfs que nos aïeux tissaient sur les tapis-series. Le deuxième jour on arrive à la passeKiala et on retombe dans dautres valléesqui nous mènent à dautres passes. Le qua-trième jour, nous franchissons un plateaude 4 ooo mètres daltitude. Cest la régiontransitoire entre le Tibet des plateaux et leTibet des vallées. Là, le relief montagneuxest mou, on y sent le dernier effort de laterre épuisée et lâche à se pousser si aiguilles de roche, cependant, desarêtes aiguës et longues percent encore. YERKALO 59 cette houle comme les épines dorsales desquales géants. Sur ces plaines vivent uneinfinité de petits rats à queue de lapin,zébrant le sol en tous sens de leur courserapide. Ce plateau nous mène à Pamou-tang, village dispersé sur le fond plat dunelongue vallée fermée quon suit pendanttout un jour. Pendant la halte à Pamoutang,une horde de Tibétains hirsutes viennentà notre campement et, pressés autour demoi, ils me regardent en silence. Une nuéede scarabées dorés sabattent sur nous,sattachent à la laine des vêtements et semêlent comme des bijoux barbares auxgrandes chevelures des Tibétains impas-sibles. Au bout de la vallée, une passe en pentedouce et à nos pieds nous voyons le Fleuve-Bleu, que lœil remonte à linfini, vers lenord. Cest la même eau jaune que leMékong, entre des rives plus évasées. Enbas, la même chaleur dévorante ronge lesol où buissonnent légèrement


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