Le paysan parvenu; ou, Les mémoires de M *** . quine me fît des compliments pour avoir la fienne. Un dentreux que je vis fe retourner pour rire,me mit au fait de la plaifanterie , & acheva demanéantir. Il ny eut plus de courbette ; maligure alla comme elle put, & mes réponfes demême. Le Comte Dorfan , qui étoit un galanthomme , d*un caraftere defprit tranc & droit,continuoit de parler fans sappercevoir de cequi fe paffoit fur mon compte. Allons prendreplace , me dit-iî, & je le fuivis : il me menafur le théâtre , où la quantité du monde me mità couvert de pareils aftronts, & où je me plaçaiave
Le paysan parvenu; ou, Les mémoires de M *** . quine me fît des compliments pour avoir la fienne. Un dentreux que je vis fe retourner pour rire,me mit au fait de la plaifanterie , & acheva demanéantir. Il ny eut plus de courbette ; maligure alla comme elle put, & mes réponfes demême. Le Comte Dorfan , qui étoit un galanthomme , d*un caraftere defprit tranc & droit,continuoit de parler fans sappercevoir de cequi fe paffoit fur mon compte. Allons prendreplace , me dit-iî, & je le fuivis : il me menafur le théâtre , où la quantité du monde me mità couvert de pareils aftronts, & où je me plaçaiavec lui comme un homme qui fe fauve. Cétoit une tragédie quon jouit: Mirhridate ,sil men fouvient. Ah ! la grande aftrice quecelle qui jouoit Monime ! jen ferai le portraitdans ma fixieme Partie , de même que je feraicelui des adeurs & des adrices qui ont brilléde mon temps. Fin de la cinquième Partie, I jV LE PAYSAN PARVENU, O U L E s MÉMOIRES DE M. ***. Tar M. DE MARIVAUX. » I II ? SIXIEME ^ ROUEN, Chez Pierre Machuel, rueGanterie , Hotel S. Wandrille. M. D C C. L X X X I V E C PERMISSION. A ? ^^^^5
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