Rubens . qui mettra des arcs de triomphe surle passage de larchiduc Albert et de larchiduchesseIsabelle. Déjà Alexandre Farnèse lavait attaché à sapersonne en qualité dingénieur militaire. Plus tard,il sera « peintre de la cour » avant Rubens. Cetteexistence glorieuse semble annoncer celle plus glo-rieuse encore de son élève et certainement lœuvrede Vaenius conduit à Rubens. Vœnius offre lexemple dun homme qui a perdubeaucoup de sa personnalité pour sêtre trop bienassimilé une culture étrangère à son génie. Sa pein-ture rappelle celle de Florence et de Rome, et ne sendistingue que par la vivac
Rubens . qui mettra des arcs de triomphe surle passage de larchiduc Albert et de larchiduchesseIsabelle. Déjà Alexandre Farnèse lavait attaché à sapersonne en qualité dingénieur militaire. Plus tard,il sera « peintre de la cour » avant Rubens. Cetteexistence glorieuse semble annoncer celle plus glo-rieuse encore de son élève et certainement lœuvrede Vaenius conduit à Rubens. Vœnius offre lexemple dun homme qui a perdubeaucoup de sa personnalité pour sêtre trop bienassimilé une culture étrangère à son génie. Sa pein-ture rappelle celle de Florence et de Rome, et ne sendistingue que par la vivacité des couleurs et la ron-deur molle du dessin. Chez lui, Rubens apprit àgarnir ses compositions, à bien remplir sa toile defigures entassées avec ordre, drapées avec grâce,agitées avec noblesse. Il se préparait ainsi à biencomprendre Raphaël. En même temps, Vaeniusenseignait à son élève son coloris doux et gai, unifor-mément chaud, sauf dans ces bleus déplorables qui. RUBENS 17 donnent un aspect si affligeant à tant de peinturesreligieuses. Aucune teinte froide, pas de gris, ni denoir; barbes et cheveux sont toujours blonds et ne connaît pas ou nose pas le contraste dunechevelure poivre et sel sur une face cuite. Malgré larecherche de la douceur, les teintes locales se décou-pent les unes sur les autres sans sinfluencer; ellessont renforcées dans les ombres, décolorées dans leslumières. Lenduit est égal et la touche timide. Quand Rubens quitta latelier de Vaenius, ilnétait plus un élève. Ses tableaux se lui restaient : « Les autres tableauxqui sont beaux, dit le testament de Maria Pypelinckx,appartiennent à Pierre-Paul qui les a peints. » Ils nesont pas connus. Son neveu Philippe écrit à de Pilesquils ressemblaient à ceux dOtho Veenius. Cestvraisemblable, si lon songe que dix ans plus tard,après son retour dItalie, Rubens semble avoir reprispour un temps la palette et les pinceaux de Vseniu
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