. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 103 hasard, et en y faisant attention, on s'aperçoit bien vite qu'il a oublié la si- gnification des mots ; il les prononce comme ils lui viennent à l'esprit, sans avoir conscience de leur valeur représentative. Lorsqu'on lui présente un mouchoir, il le déplie, fait voir son usage ; mais malgré les plus vives instances, ne peut en prononcer le nom. Lui met-on la plume en main, il ne peut pas davantage écrire ce nom, et exprime très-net- tement qu'il l'a oublié ; mais si on l'écrit devant lui, il pe


. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 103 hasard, et en y faisant attention, on s'aperçoit bien vite qu'il a oublié la si- gnification des mots ; il les prononce comme ils lui viennent à l'esprit, sans avoir conscience de leur valeur représentative. Lorsqu'on lui présente un mouchoir, il le déplie, fait voir son usage ; mais malgré les plus vives instances, ne peut en prononcer le nom. Lui met-on la plume en main, il ne peut pas davantage écrire ce nom, et exprime très-net- tement qu'il l'a oublié ; mais si on l'écrit devant lui, il peut le copier très- nettement. Un instant après, on prononce le mot mouchoir, aussitôt il fait voir le sien, répète le mot distinctement et peut même l'écrire ; mais au bout de quelques minutes, il a déjà oublié le mot et la manière de l'écrire. L'expérience a été répétéeavec une foule d'objets divers et a toujours donné le même résultat. Veut-on lui faire lire le mot mouchoir écrit par lui-même, il épèle chaque lettre, puis arrive à prononcer boiscltair. Enfin, si on vient, sans aucun préliminaire, lui prononcer un mot, chapeau par exemple, il répète chapeau, peut l'écrire correctement, mais ne sait quel objet ce mot veut désigner. Toutes ces expériences, je le répète, ont été va- riées de mille manières. Ainsi, la lecture est impossible. Le malade ne peut exprimer ses idées à l'aide de l'écriture, mais il écrit sans peine un mot qu'on prononce devant lui, même quand il en ignore la signification. Enfin, il y a lésion de l'agent coordinateur de la parole. Je dois ajouter que M. accuse souvent de la céphalalgie frontale, et que, le matin, la mémoire des mots est infiniment moins affaiblie que dans l'après- midi. ABOLITION DE LA FACULTà D'EXPRESSION PAR LA PAROLE ET PAR L'ÃCRITURE. Obs. VI (recueillie dans le serv


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