. Les Français peints par eux-mêmes . avent là-dessus autantque les médecins eux-mêmes. Cest pourquoi elles conti-nuent dexercer leur profession. Il suffit quelles possè-dent le remède pour lappliquer. Ou calcule la sommereçue ou à recevoir bien plus que les conséquencesdune atrocité. La victime craint le déshonneur plus quela mort ; sa conqilice aime largent plus que rhonnêteté.Il y a, selon nous, trois coupabes quand un crime do cegenre se produit : la sage-femme, qui affronte un pro-cès; la femme enceinte, qui affronte la mort cl la reçoitdes suites iilus ou moins immédiates de sa faiblesse


. Les Français peints par eux-mêmes . avent là-dessus autantque les médecins eux-mêmes. Cest pourquoi elles conti-nuent dexercer leur profession. Il suffit quelles possè-dent le remède pour lappliquer. Ou calcule la sommereçue ou à recevoir bien plus que les conséquencesdune atrocité. La victime craint le déshonneur plus quela mort ; sa conqilice aime largent plus que rhonnêteté.Il y a, selon nous, trois coupabes quand un crime do cegenre se produit : la sage-femme, qui affronte un pro-cès; la femme enceinte, qui affronte la mort cl la reçoitdes suites iilus ou moins immédiates de sa faiblesse; en-fin la société, toujours armée pour la vengeance, et quipunit trop par lopinion une femme séduite, et la pousseainsi fréquemment à un double suicide. Nous voyons aureste, à ttiulcs les époques dune civilisaiion très-avan-cée, les mêmes crimes nailrc des mêmes causes. Si lonen croit les historiens, les mœurs dAthènes nauraientpas été exemples de ces pratiques sccrélcs. Les femmes 200 LA grecques claicnl très-versées diuis la médecine de leursexe, et lesmalrones ctaienl appelées presque exclusive-ment pour les accoucliemenls. Laïs et Aspasie nccrurentla méchante rcpulntion quelles sétaient acquise parleurs galanteries en pratiquant lart occulte den fairedisparaître les traces chez les femmes livrées aux mêmesdérèglements. Si ces immoralités étaient chez uo\is une exception,il aurait fallu sen taire; si elles sont, au contraire, unedes plaies endémiques de la sociélo actuelle, il faut ycherdier un remède. Nous livrons cctle réilcxion auxmoralistes. La sage-femme qui tient pension est ù la foisrilarpocrate et lIlippocrate femelle de son art; sa dis-crétion est passée en proverbe. On ne niellrait jamaisles pieds chez elle si lon savait y être vu. Elle est utileau célibat renié (|ui pense pouvoir conserver sa considé-ration en récusant la plus noble partie des devoirs quipèsent sur le citoyen aisé; beauco


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