. Pauvre Blaise . ez nous. » Mais Biaise ny était pas. Le comte appela Anfry,qui travaillait au jardin. LE COMTE. Où est Biaise? Serait-il déjà sorti? ANFr<Y» 11 y a longtemps, monsieur le comte. LE COMTE. Où est-il allé? ANFRY. A léglise, monsieur le comte. 11 a passé unetriste nuit, et il a été chercher sa consolation prèsdu bon Dieu; cest assez son habitude, vous savez. LE COMTE. Allons le rejoindre, mes enfants; nous aussi, nousavons besoin de force et de consolations. » Le comte salua Anfry et se dirigea vers léglise,qui se trouvait près de là. Ils y entrèrent sansbruit, sagenouillèren
. Pauvre Blaise . ez nous. » Mais Biaise ny était pas. Le comte appela Anfry,qui travaillait au jardin. LE COMTE. Où est Biaise? Serait-il déjà sorti? ANFr<Y» 11 y a longtemps, monsieur le comte. LE COMTE. Où est-il allé? ANFRY. A léglise, monsieur le comte. 11 a passé unetriste nuit, et il a été chercher sa consolation prèsdu bon Dieu; cest assez son habitude, vous savez. LE COMTE. Allons le rejoindre, mes enfants; nous aussi, nousavons besoin de force et de consolations. » Le comte salua Anfry et se dirigea vers léglise,qui se trouvait près de là. Ils y entrèrent sansbruit, sagenouillèrent dans un banc et aperçurentBiaise à genoux sur la dalle, la tête dans les mainset paraissant ne rien voir ni entendre. Ils atten-dirent longtemps un mouvement qui indiquât quilavait terminé sa fervente prière, mais Biaise ne PAUVRE BLAISE 243 bougeait pas; il ne calculait pas le temps quandil priait. Enfin, il laissa retomber ses mains,releva lentement la tête et dit à mi-voix : « Oui,. te comte se dirigea vers légiise. mon Dieu, mon bon Jésus, mon cher Sauveur,jobéirai ; je ferai le sacrifice, je ne chercheraiplus à les voir quà de rares intervalles ; je mettraidans mes paroles, dans mes actions, la réserve 244 PAUVRE BLAISE dun serviteur vis-à-vis de ses maîtres. Mon Dieu,protégez-les, ces maîtres si chers! Mon cher M. lecomte, mon }3on M. Jules! continuez, mon Dieu,à les éclairer, à les diriger vers le bien. Et cettebonne Mlle Hélène! quelle me remplace prèsdeux! Mon Dieu, changez le cœur de Mme la com-tesse ; encore une âme à sauver, mon bon Jésus !cela vous est facile! Faites quelle vous aime, ettout sera bien. » Biaise se prosterna a terre, se reieva, essuyases yeux bouffis de larmes, fit un grand signe decroix, et, se retournant pour sen aller, il aperçutle comte et ses enfants. Son visage séclaira; il futsur le point de courir à eux, mais le respect pourla maison de Dieu contint ce premier comte sétait l
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