. Les Français peints par eux-mêmes . ne, des vauriens, des désœuvrés, des lia-bilués, se pressent aux rampes de lescalier qui mène ;ila salle des assises. A peine ouverte, ils linondent, setiennent debout, se serrent, se pres-ieni, se coudoient, selèvent sur la pointe du pied, sagitent dans tous les sens,et présentent de loin comme une masse noire et mou-vante doù scchappint des gestes brusques , des plaintesctouDëes, des contractions énergiques et des bruits confusJe pudeur, de jurements, de langue et dargot. Tel filou ou tel assassin vient y apprendre comment on doit dérou-ter un témoin, él


. Les Français peints par eux-mêmes . ne, des vauriens, des désœuvrés, des lia-bilués, se pressent aux rampes de lescalier qui mène ;ila salle des assises. A peine ouverte, ils linondent, setiennent debout, se serrent, se pres-ieni, se coudoient, selèvent sur la pointe du pied, sagitent dans tous les sens,et présentent de loin comme une masse noire et mou-vante doù scchappint des gestes brusques , des plaintesctouDëes, des contractions énergiques et des bruits confusJe pudeur, de jurements, de langue et dargot. Tel filou ou tel assassin vient y apprendre comment on doit dérou-ter un témoin, éluder une question , inventer un alibi,masquer un fait, interpréter une pénalité. Tel ny va quepar curiosité, qui en sort avec la tentation dun crime,avec un germe formé et tout près déclore. La manie delimilition fait plus de criminels que lappareil du juge-ment et la crainte des supplices nen épouvante. La courdassses est une détestable école dimmoralité.Voilà le premier plan, le plan du fond, lauditoire. Le. peuple (ue profauous pas co beau uuni), la populace estdebout au parterre. Les dames ocr;upent les banquettesou lorcbestre. Parées, aitifées, coiffées de plumes et defleurs, elles viennent se poser pour voir ou pour êtrevues. La femme du monde nest pas méchante; mais elle e^lla plus curieuse de toutes les créatures de la création ;elle vit à chaque pas démotions : elle se meurt démo-tions à chaque minute. Elle a un amant à cause de sesvapeurs; elle a des vapeurs à cause de son amant. 11 fautquelle souffre pour mieux jouir, il faut quelle jouissepour mieux souffrir. Elle ne redoute rien tant que bsheures réglées, que la somnolence de la vie, que lesmolles tiédeurs du boudoir et de lédredon. Elle est per-pétuellement en quête, à midi et à minuit, au spectacle,a la chambre, au sermon, au bois, au bnl, de tout ce quipeut troubler, divertir, ébranler, , desorJnnnersa pauvre ànie et son pauvre corps. Elle se multipliedan


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