La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . repousser unebaranta, que lun des assaillants, frappé à mort,étant venu tomber devant la yourte du chef, lafemme de celui-ci avait reconnu dans ce malheu-reux un de ses fils, déserteur depuis peu du foyerpaternel. Les haines et les vendettes soulevées par desévénements de ce genre, semblent faire trêve, si-non séteindre, lors de la mort des chefs de tribus,à lenterrement desquels accourent de loin amiset ennemis. Cette impression mest restée, dumoins, des funérailles de Darma-Syrym, dont jefus témoin plus tard, non loin du étai


La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . repousser unebaranta, que lun des assaillants, frappé à mort,étant venu tomber devant la yourte du chef, lafemme de celui-ci avait reconnu dans ce malheu-reux un de ses fils, déserteur depuis peu du foyerpaternel. Les haines et les vendettes soulevées par desévénements de ce genre, semblent faire trêve, si-non séteindre, lors de la mort des chefs de tribus,à lenterrement desquels accourent de loin amiset ennemis. Cette impression mest restée, dumoins, des funérailles de Darma-Syrym, dont jefus témoin plus tard, non loin du était un vieillard grandement estimé par sa tribuautant que redouté de toutes les autres. Dès quil eut expiré, des messagers furent dépê-chés vers toutes les aires de lhorizon, pour an-noncer le fatal événement. Montant des chevauxdélite dont ils ne ménageaient ni lardeur ni lesforces, à peine étaient-ils arrivés dans un aoul etavaient-ils fait connaître la triste nouvelle, quedautres cavaliers partaient aussitôt de la même. LA SIBÉRIE. 365 manière pour la transmettre plus loin. Elle se ré-pandit ainsi en quelques heures, dans une contréemesurant cent lieues de diamètre. Les sultans, les chefs, les anciens des tribus,montèrent alors immédiatement à cheval pourassister aux funérailles. Avant le soir un grandnombre étaient déjà arrivés. Une lance, surmontéedun drapeau noir, se dressait au-dessus de laporte du défunt, et lui-même , revêtu de son plusbeau costume, reposait au-dessous. A sa tête étaitplacé le siège dapparat, emblème de sa dignité ;sa selle, les harnais de ses chevaux, ses armes, seshabits étaient empilés des deux côtés. Des rideauxen soie de Chine retombaient à grands plis du hautde la tente , et les épouses, les filles du trépassé,les femmes de la tribu, à genoux, la face tournéevers le cadavre, chantaient lhymne des morts , enbalançant le haut du corps davant en arrière etdarrière en avant. Cétait


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