. La Journee De Petit Jean . n longs rayons snr les grands présJettent lenr dernière caresse ;Les sounnets des bois sont dorés. An ciel bien, les images rosesSe balancent dans Tair lé regarde tontes ces choses,Et reste immobile à songer. (c A quoi penses-tu, dit la mère,Posant sur le front de lenfantSa main caressante et légère,Es-tu triste, mon petit Jean ? » Lui, tout doucement se dégage,Et puis, se détournant un peuSans quitter des yeux le nuage :« Je veux, dit-il, voir le bon Dieu. « Ce nuage j)lein de lumièreEst pour lui la porte du voir souvrir à sa prièreLui s


. La Journee De Petit Jean . n longs rayons snr les grands présJettent lenr dernière caresse ;Les sounnets des bois sont dorés. An ciel bien, les images rosesSe balancent dans Tair lé regarde tontes ces choses,Et reste immobile à songer. (c A quoi penses-tu, dit la mère,Posant sur le front de lenfantSa main caressante et légère,Es-tu triste, mon petit Jean ? » Lui, tout doucement se dégage,Et puis, se détournant un peuSans quitter des yeux le nuage :« Je veux, dit-il, voir le bon Dieu. « Ce nuage j)lein de lumièreEst pour lui la porte du voir souvrir à sa prièreLui semblerait tout natiuel. Sa mère sait bien le comprendreEt, lattirant sur ses genoux,Elle lui dit de sa voix tendre :« Dieu ne se montre pas à nous. c( Mais ces arbres et ces prairies(Jui ravissent tes yeux tlenfajit,Ces belles cîunpagnes ce grand ciel éblouissant : u Et ce soleil que tu vois baut sur les cboses den , sont connue le sourireDu Dieu que nous ne voyons pas. ». XTX LA PRIÈRE DU SOIR IVombre se répand sur (en1^0 dernier reflet de lumièreSéteint dans les lainucs du soir,Mais an travers de la lenètreLune après lautre on \oit paraitiLes étoiles tlans le eiel non. On nentend que la voi\ rainettes, et la ruisselle dans son ;Et dans cette paix si i) seul écho qui lui rrjxtudeEst une orfraie au bois \oisii Agenouillé devant sa mère Le petit Jean fait sa prière. Il hésite, et dans son (ril bleu, Coupant la phrase eonnnencée, On voit briller nue pensé a Maman, jaime bien le bon Dieu. «Crois-tu que jose le lui dire?» Sa mère se prend à sourire. Lembrasse, et répond : (( Tu le [»eu\ Alors, dune voix assurée. La figure tout éclairée, Jean recommence tout joyeux. — (( Oh! ]»uu Dieu, je te remercieEt je taime beaucoup, beaucoup,Car la campagne est si je suis si content de tout. « Maman dit que tu les as belles tleuis que jaime


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