. De l'art des devises . LE jour me manque-, ^ me s yeux languijfans^Sons ïeffort du mal que jepns,A tout moment femhlent devoir s éteindre:Me vous y fiezj>pas, téméraires Efprits,Encoren cet efiat^ mes regards font à craindre^Et vous pourriez^en efire épris. Sfij 314 CABINET »c«X SONNET. BElle dVne beauté pudique & rayonnante^leus des feux fans chaleur, jéclairay (ansbfufler;Nulle autre ne me put en douceur égaler >Ny faire plus dAmans, fans devenir Amante. Grande dVne grandeur modefïe & bien-faifanrc,On me vit fans orgueil ma lumière étaler:le fceus paroiftre en temps , comme en temps;
. De l'art des devises . LE jour me manque-, ^ me s yeux languijfans^Sons ïeffort du mal que jepns,A tout moment femhlent devoir s éteindre:Me vous y fiezj>pas, téméraires Efprits,Encoren cet efiat^ mes regards font à craindre^Et vous pourriez^en efire épris. Sfij 314 CABINET »c«X SONNET. BElle dVne beauté pudique & rayonnante^leus des feux fans chaleur, jéclairay (ansbfufler;Nulle autre ne me put en douceur égaler >Ny faire plus dAmans, fans devenir Amante. Grande dVne grandeur modefïe & bien-faifanrc,On me vit fans orgueil ma lumière étaler:le fceus paroiftre en temps , comme en temps; me voiler 3Et (ans fumer jamais, je fus toufîours luifànte: Apres tout, jefuis morrej & tant jadis m auroient mife au rang des Déitcz,Nont pu me garantir de ces ombres funèbres. Voyez , petits Flambeaux , comme vn peude fplendeur,Pourra vous preferverde fèmblables ténè j_en fuis éclipfce au point de ma grandeur. DE DEVISES m. CEtte Deuije a de/ta ejlé alléguée dans lecorps de ce Livre: Elle fuf fatfe/ur la mortde Avarie de Simiane Duchejfe d^rpajon, con-nue auparavant fdtis le nom de Jidademoifeliede Afonchas. Efiant morte en couche , de faaualité de Ji^ere çf de Ducheffi 3 On peut direcjuil hy arriva comme a la Lune ^ qui sédipfèen fa plénitude^ M Wf 32<$ CA BINET S O N NET. Fils ardent dVne haute &C lumincufe Mère,lébloiiy les regars, les Efprits jétonnay,Et de mon Afcendant, fi toft que je fus né,Vne lueur fortit furprcnante ^ legerç. Qui necrùt, furiafoy dVnfignefi verroit de mon feu le Monde illuminé»Et que fon cours vn jour ne feroit terminé,Que des climats derniers qui bornenf lHe^ niifphere 5 A faux on refpcra, commeà faux on le ce feu séteignit, auflî-toft quil parutjEt la promefTe en fut aufïï courte que belle: Apprenez , Peux de terre, à vous foùmetrreau SortiEn vain pretendriez-vous vne vie immortelle,Puifque les Feux du Ciel vont fi ville
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