Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . contre les Anglais qui ravageaient la Normandie, ce brave homme dutpayer de sa vie sa patriotique fidélité, car son testament reçut son exécution. avec armes et bagages ; Châleau-Chinon capitula de même aprèsun mois de siège ; alors larmée royale, qui nétait, en réalité, quelarmée du duc de Bourgogne, savança victorieusement contre lesprinces du parti dOrléans. Ne se voyant pas en élat de résister,ils acceptèrent une trêve, et, pendant plus de deux ans, ce futune suite de traités de paix mal o


Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes . contre les Anglais qui ravageaient la Normandie, ce brave homme dutpayer de sa vie sa patriotique fidélité, car son testament reçut son exécution. avec armes et bagages ; Châleau-Chinon capitula de même aprèsun mois de siège ; alors larmée royale, qui nétait, en réalité, quelarmée du duc de Bourgogne, savança victorieusement contre lesprinces du parti dOrléans. Ne se voyant pas en élat de résister,ils acceptèrent une trêve, et, pendant plus de deux ans, ce futune suite de traités de paix mal observés et de guerres sans cesseinterrompues et reprises, jusquà ce que le duc de Bourgogne,ayant perdu son crédit à la Cour, appela les Anglais à son aideet provoqua cette campagne si fatale dont le premier acte fut,dès 14»5, le sanglant désastre dAzincourt. Cette immense catastrophe ne produisit pas dans notre ville ladouloureuse émotion quelle aurait dû provoquer. Tandis que lespauvresgentilshommesde noscampagnes quittaient leurs modestes LA DEFENSE NATIONALE 585. manoirs pour aller combler les vides dans nos rangs et affronter,au fond de la Normandie envahie, les couleuvrines anglaises; queles petits gentilshommes de nos campagnes faisaient leur tesLa-ment (fig. 6i5), eux sinquiétaient seulement — Azincourt est siloin de Lyon — sinquiétaient seulement de savoir sil ne leurfaudrait pas ouvrir leurs escarcelles pour subvenir à lentretiendes pauvressoldats quipartaient sefaire tuerpour la dé-fense dupays; bien-tôt même ilsallaient fai-re preuvedégoïste in-gratitude enrefusanthonteuse-ment leurobole pourrendre à la liberté le noble prince qui, trois ans auparavant, les avait sauvésen chassant, au péril de sa vie, les Bourguignons devant Mile-franche. Le duc de Bourbon, en effet, avait été pris, à la fatale journéedAzincourt, avec son ami le duc dOrléans ; il fut emmené enAngleterre où il mourut après dix-huit ans de captivit


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