. La comédie humaine . SARRASINE A Monsieur Charles de Bernard du GraiV. SARRASINE. Jétais plongé dans une de ces rêveries pro-fondes qui saisissent tout le monde, même unhomme frivole, au sein des fêtes les plus tumul-tueuses. Minuit venait de sonner à lhorlogede lEIysée-Bourbon *. Assis dans lembrasuredune fenêtre, et caché sous les phs onduleuxdun rideau de moire, je pouvais contemplerà mon aise le jardin de lhôtel où je passaisla soirée. Les arbres, imparfaitement couverts de neige,se détachaient faiblement du fond grisâtre que formaitun ciel nuageux, à peine blanchi par la lune. Vus au se


. La comédie humaine . SARRASINE A Monsieur Charles de Bernard du GraiV. SARRASINE. Jétais plongé dans une de ces rêveries pro-fondes qui saisissent tout le monde, même unhomme frivole, au sein des fêtes les plus tumul-tueuses. Minuit venait de sonner à lhorlogede lEIysée-Bourbon *. Assis dans lembrasuredune fenêtre, et caché sous les phs onduleuxdun rideau de moire, je pouvais contemplerà mon aise le jardin de lhôtel où je passaisla soirée. Les arbres, imparfaitement couverts de neige,se détachaient faiblement du fond grisâtre que formaitun ciel nuageux, à peine blanchi par la lune. Vus au seinde cette atmosphère fantastique, ils ressemblaient vague-ment à des spectres mal enveloppés de leurs linceuls, imagegigantesque de la fameuse danse des morts. Puis, en me rc-


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