. Les Français peints par eux-mêmes . ur, non pas celte fois le cada-vre et lalcool, mais le vin et la litière. — Lhistoire deces bonnes gens, cest lhistoire de bien dantres, cestlhistoire du cheval de fiacre. — Ce sont danciens servi-teurs de grandes maisons, de maisons royales même,qui, après avoir été ravagés p,;r lâge et le malheur, aprèsavoir perdu cheveux etchevance, de condition en condi-tion, arrivent enTiu à celte dernière. Leur Wcstminslcr, àeux, cest Bicètrel cest Bicctre, le gracieux Panthéon,où, quand ils soiit tout à fait hors dusage, la patrie re-connaissante les envoie se couch
. Les Français peints par eux-mêmes . ur, non pas celte fois le cada-vre et lalcool, mais le vin et la litière. — Lhistoire deces bonnes gens, cest lhistoire de bien dantres, cestlhistoire du cheval de fiacre. — Ce sont danciens servi-teurs de grandes maisons, de maisons royales même,qui, après avoir été ravagés p,;r lâge et le malheur, aprèsavoir perdu cheveux etchevance, de condition en condi-tion, arrivent enTiu à celte dernière. Leur Wcstminslcr, àeux, cest Bicètrel cest Bicctre, le gracieux Panthéon,où, quand ils soiit tout à fait hors dusage, la patrie re-connaissante les envoie se coucher ! Mais ce cas est bienrare; frappés dun conp de sang ou dun coup de vin,ces braves séteignent plus communément sous les dra-peaux. Le cacher de tcnlure, qui, tout bien considéré, nestquune variété assez insignifiante du croque-mort pro-prement dit, a pour mission spéciale de prêter la mainaux tapissiers, et de transporter les objets qui servent Adécorer la porte de la maison mortuaire. Cest du reste un. fort niiuvais farceur c|ue rien ne rtconmiande, cl quipralique une supercherie dont vous me voyez encore toutscandalisé. Quand sa besogne est achevée, il monte chez le tré-passé, et, d un air scnlimenlal, tout en glissant adroite-ment la demande de son pourboire, il |irie la famille delui donner nimporte quoi pour aller chercher leau bé-nite nécessaire; mais, an lieu daller ;i la paroisse, lef-fronté sen va tout simplement se rafraioliir chez un mar-chand de vin, où, tandis quil singurgite un demi-sctier,il remplii le vase à la fontaine. « Eau filtrée ou eau bé-nite, se dit-il, quest-ce que cela fiche?... les morts nese plaignent point ! » Cela est très-vrai, mon garçon; maisils nen sont p;!S moins floues. Ce personnage qui marche en arbalète devant le char,et qui porte une écharpe en ceinture, un chapeau à cor-nes, le frac noir, les petits ou les gros souliers (autrefoisles bottes en cœur), le fin oti le gros pantalon (parfoi
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