La Lecture . 1630, elles triom-phent sans conteste, vaste échafau-dage quon a pu comparer, non sansà propos, au bonnet persique en peaude mouton. Entre 1630 et 1635, nouvelle éclipsejusquau moment oîi les fontanges, cetarrangement de cheveux avec rubans et aigrettes qui finit par devenir un véritable bonnet, ramène la manie des coiffures hautes. A nouveau, comme durant la pé-riode des hennins et des cornes, il fallut hausser et élargir les portes, et cela dura jusquau moment où, agacé et écÅuré par ce déploiement dexagérations, Louis XIV finit par donner lordre dabattre 2>alisf


La Lecture . 1630, elles triom-phent sans conteste, vaste échafau-dage quon a pu comparer, non sansà propos, au bonnet persique en peaude mouton. Entre 1630 et 1635, nouvelle éclipsejusquau moment oîi les fontanges, cetarrangement de cheveux avec rubans et aigrettes qui finit par devenir un véritable bonnet, ramène la manie des coiffures hautes. A nouveau, comme durant la pé-riode des hennins et des cornes, il fallut hausser et élargir les portes, et cela dura jusquau moment où, agacé et écÅuré par ce déploiement dexagérations, Louis XIV finit par donner lordre dabattre 2>alisfiad<s, commodes et tnonte-là -haut, cest-à -dire les différentes parties do cette coiffure. Un ordre du grand Roi, cela ne souffrait pas dobservations ; lon sen aperçoit bien à la façon dont M de Sévigné racont<î ce coup dé-tat aux environs de 1()92. Elles avaient résisté aux foudres ecclésiastiques, les coilïes hautes, elles durent obéir aux ordres du Roi, tombant subitement pour devenir. urpc-atc Ifmrm^xrkâti: CoilTuro (II. ès lo Hecuril îles Ciiijlurrs. i;os LA LECTURE ILLUSTREE plates comme jamais elles ne lavaient été. Cela dura-t-il long-temps? Non, certes, car à partir de 1700, timidement dabord, Ijuis franchement, la bourgeoisie pa-risienne se mit à arborer les hautescoiffures. En 1772, lon vit ce quelon navait pas encore vu, une coif-iure dapparat, appelée aussi logedopéra, effrayant échafaudage don-nant à la tête de la femme, du men-ton au sommet, 72 j^ouces de hau-teur, si bien que le visage paraissaitêtre aux deux tiers du corps. Coif-fure à la Monte-au-ciel, coiffureà la Comète, coiffure au BandeaudAynour, coiffure à la Ques aco,pour citer quelques noms dans ceprodigieux ensemble de qualifica-tifs, ])anaches, poufs, hérissons,sans parler des bonnets, véritablesmonstruosités transformant la têteen montagne, en forêt, en jardin,


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