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Ce tableau date de la période florentine du peintre, vers 1505-1507. On ignore le nom de son premier propriétaire, mais sans doute se trouvait-il au Piémont où de nombreuses copies ont été réalisées au début du XVIe siècle ; peut-être appartenait-il au duc Charles II de Savoie qui en fit faire une copie. Au début du XVIIIe siècle il est en France dans les collections du duc d’Orléans, Régent. Il est vendu au début de la Révolution avec la galerie du Palais-Royal par Philippe-Egalité, duc d’Orléans et grand-père du duc d’Aumale, qui n’eut de cesse de le racheter, car le tableau porte le nom de sa famille. L’iconographie s’inspire du Saint Jérôme de Van Eyck (Detroit Institute of Art) qui appartenait à Laurent le Magnifique ; le pot surmonté d’une pomme présent sur l’étagère derrière la Madone reprend le pot de tyriana visible dans le Saint Jérôme. Le tyriana est un remède médiéval contre les morsures de serpent, or le serpent dans l’iconographie chrétienne est l’image du mal. Raphaël reprend donc l’idée de Van Eyck, qu’on retrouve dans de nombreux tableaux comme l’Annonciation de Filippino Lippi à San Gimignano, mais sans l’inscription, celle-ci devenant inutile puisque bien connue des contemporains. Du point de vue stylistique, il présente une nette influence michelangesque dans l’aspect sculptural de l’enfant. La Madone d’Orléans est un témoin des Vierges de dévotion privée de la jeunesse de Raphaël. Elle est une preuve de plus du raffinement de la culture de ce dernier.
Size: 3888px × 5230px
Location: Château de Chantilly
Photo credit: © Thierrymas94 / Alamy / Afripics
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