. Sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal : Sa vie et ses oeuvres. 1, Mémoires sur la vie et les vertus de Sainte-Jeanne Françoise Frémyot de Chantal. e votre infinie miséricorde. »Après cela, elle adressa la parole à son cher défunt et dit : « 0» mon cher fils ! que vous êtes heureux davoir scellé par votre» sang la fidélité que vos aïeux ont toujours eue pour lÉglise» romaine; en cela je mestime bien , et rends grâce à» Dieu davoir été votre mère. » Sur cela, elle se tourna versnotre Mère de Chàtel, et dirent ensemble un De profundîs. Messeigneurset les assistants, voyant que cel


. Sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal : Sa vie et ses oeuvres. 1, Mémoires sur la vie et les vertus de Sainte-Jeanne Françoise Frémyot de Chantal. e votre infinie miséricorde. »Après cela, elle adressa la parole à son cher défunt et dit : « 0» mon cher fils ! que vous êtes heureux davoir scellé par votre» sang la fidélité que vos aïeux ont toujours eue pour lÉglise» romaine; en cela je mestime bien , et rends grâce à» Dieu davoir été votre mère. » Sur cela, elle se tourna versnotre Mère de Chàtel, et dirent ensemble un De profundîs. Messeigneurset les assistants, voyant que celte femme fortenavait besoin dautre soutien que celui de sa grande vertu, nelui disaient pas un mot, la douleur et ladmiration leur ravissaientle discours. Elle se leva et pleurant pacifiquement et sans san-glots, elle dit à Monseigneur de Genève : a Je vous assure quil» y a plus de dix-huit mois que je me sentais intérieurement» sollicitée de demander à Dieu que sa bonté me fit la grâce que mon fils mourût à son service, et non dans ces duels malbeu-» reux oh ses amis lengageaient quelquefois. » Comme elle pi 244 VIE DE SAINTE CHAXTAL. disait cela, Monseigneur de Bourges, oncle du défunt, sap-procha avec tant de larmes et de soupirs, quil émouvait toutle monde à faire comme lui. Notre Bienheureuse Mère le con-solait avec des paroles célestes, et il lui disait : « 0 ma? chère sœur ! votre résignation mépouvante, elle est digne de» votre seule vertu, pour moi je ny saurais encore atteindre ; set racontait par le menu les perfections, le mérite et le bon na-turel du défunt, soulageant sa douleur en laugmentant par cespetits souvenirs qui sont si chers après la perte de quelque per-sonne bien aimée. Tandis que le bon archevêque faisait ce dis-cours, notre Bienheureuse Mère lentrecoupait toujours detempsen temps de quelques paroles de dévotion. Etant sortie du parloir, elle alla devant le Saint-Sacrement,où elle fut


Size: 1080px × 2314px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1870, booksubjectjeanned, bookyear1874