La Terre-Sainte; voyage dans l'Arabie pétrée, la Judée, la Samarie, la Galilée et la Syrie . e en bondissant de cascades en cascadespar-dessus les rochers qui encombrenl son lit. ajouteencore à lhorreur qui règne constamment dans cedésert. Nulle trace de végétation: partout limage dela mort. Le silence y sérail éternel, si lamour de lasolitude navail conduit sur cette scène désolée, dèsles premiers siècles du christianisme, de pieux céno-bites fuyanl le tumulte du monde. Là se trouve lemonastère de Saint-Sabas; la plupart des rochersqui nous environnent sonl criblés de cellules où jadisdes mil


La Terre-Sainte; voyage dans l'Arabie pétrée, la Judée, la Samarie, la Galilée et la Syrie . e en bondissant de cascades en cascadespar-dessus les rochers qui encombrenl son lit. ajouteencore à lhorreur qui règne constamment dans cedésert. Nulle trace de végétation: partout limage dela mort. Le silence y sérail éternel, si lamour de lasolitude navail conduit sur cette scène désolée, dèsles premiers siècles du christianisme, de pieux céno-bites fuyanl le tumulte du monde. Là se trouve lemonastère de Saint-Sabas; la plupart des rochersqui nous environnent sonl criblés de cellules où jadisdes milliers danachorètes, ayanl Dieu pour uniquetémoin de leurs austérités, animaient de leurs saintespsalmodies ces affreuses solitudes. Au Veet au vr siècle,la laure de Saint-Sabas jouit dune réputation im-mense. On lit dans les Vies des Pères du désert desdétails étonnants sur les occupations des moines, Inauteur généralemenl bien renseigné, Quaresmio, af-firme quil \ avail dix mille anachorètes el quatre millemoines dans le déserl de Saint-Sabas. On comptait. m i 1 9 • W ? ça - 5>; SA1NT-SABAS. 317 parmi eux un grand nombre de fidèles persécutés parles hérétiques et les barbares, fuyant la proscriptionet Limpiété, cherchanl un asile inviolable au sein(lune uature déshéritée. Lenthousiasme qui peuplaces grottes obscures lut longtemps ardent. Il ne sétaitpas refroidi lorsque les infidèles étaienl déjà maîtresde la Palestine. Le prince Radziwill raconte que, sousle sultan Sélim, de farouches émissaires de lislamismemirent à mort mille religieux, sous prétexte que, étantm nombreux, ils pourrait-ut fomenter des séditions. Le monastère de Saint-Sabas. amas confus de bâ-timents, ressemble à une forteresse. La porte en estgardée avec soin contre les agressions des Bé ne peut y entrer sans présenter des lettres de re-commandation. Nous franchissons les gradins quiforment le sauvage amphithéâtre sur lequel le


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