. Les Français peints par eux-mêmes . uée, ils leur ouvrent leur maison. A partir de ce jour commence entre le vieillard caco-chyme et la fille valide une lutte où le misérable subiratoutes les tortures avant de succomber. Et d abord, avec une persévérance et une effronterieque rien ne peut troubler, elle insinue peu à peu que savie a été pure comme celle dune vestale, et que la ca-lomnie seule la llètrie. Le vieux bonhomme, qui na plusmême la force de discuter, la laisse dire et lui accordecette satisfaction, car elle est prévenante, bonne, em-pressée. Peu à peu, la vertu angélique de la sain


. Les Français peints par eux-mêmes . uée, ils leur ouvrent leur maison. A partir de ce jour commence entre le vieillard caco-chyme et la fille valide une lutte où le misérable subiratoutes les tortures avant de succomber. Et d abord, avec une persévérance et une effronterieque rien ne peut troubler, elle insinue peu à peu que savie a été pure comme celle dune vestale, et que la ca-lomnie seule la llètrie. Le vieux bonhomme, qui na plusmême la force de discuter, la laisse dire et lui accordecette satisfaction, car elle est prévenante, bonne, em-pressée. Peu à peu, la vertu angélique de la sainte per-sonne devient un fait établi, incontestable, reconnu partout le monde, même par quelques amis qui ne veulentpas contrarier un pauvre fou. Alors les soins, sans ces-ser dêtre empressés, deviennent impérieux; on régie lavie du vieux libertin. Peut-on refuser cet empire à lafemme qui a si bien réglé la sienne? Bientôt, ces soins,toujours offerts, sont cependant marchandés: les exigen- LAME MÉCOiNNUE. i73. CCS pnraissent, le vieillaiil cède une fois, deux; mais en-fin, un jour arrive où il lente une observation : alorslâme méconnue éclate, comme ce cactus fantastique quisépanouit en une seconde avec un bruit à celuidun coup de canon : « Un noble cœur qui sest sacrifiéci un pieux devoir et qui nen recueille ! sa vie a commencé par le malheur, et elle doit finirde même. » Que si le vieillard trop irascible veut discu-ter ces prétendues infortunes, cest alors que lAme mé-connue triomphe. « Ce nest pas ainsi quil parlait na-guère : il appréciait alors celte àme candide et fiérequi sétait donnée à lui; on plutôt elle sétait trompée,il navait jamais compris quel trésor de vertu Dieu avaitplacé prés de lui. Eh 1 comnunt pouvait-il en être autre-ment, lui qui na jamais vécu (luavcc des femmes demœurs perdues, quavec des malheureuses dont ellerougirait de prononcer le nom. » (Juc si le vieillard,ble


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