. Le theatre des Grecs. nt toujours au-defïbus deux-mê-mes : car il ne faut pas fe flatter , ni felaifler féduire par lexemple de quelquesTalens fupérieurs qui ont plutôt parudédaigner ce goût , quils ne lont dé-daigné en effet. Ce font dexcellens Ori-ginaux qui ont fait > fans le vouloir &contre leur gré, de fort mauvais Copif-tes. 11 ne faut être {inge ni de lantique nidu moderne : mais sil étoit queftion dedonner dans un excès, tête baiffée, ( ceque ne fait jamais un efprit droit & fur )encore vaudroit-il mieux pour un bel ef-prit , comme pour un Peintre, senri-chir des dépouilles ancien
. Le theatre des Grecs. nt toujours au-defïbus deux-mê-mes : car il ne faut pas fe flatter , ni felaifler féduire par lexemple de quelquesTalens fupérieurs qui ont plutôt parudédaigner ce goût , quils ne lont dé-daigné en effet. Ce font dexcellens Ori-ginaux qui ont fait > fans le vouloir &contre leur gré, de fort mauvais Copif-tes. 11 ne faut être {inge ni de lantique nidu moderne : mais sil étoit queftion dedonner dans un excès, tête baiffée, ( ceque ne fait jamais un efprit droit & fur )encore vaudroit-il mieux pour un bel ef-prit , comme pour un Peintre, senri-chir des dépouilles anciennes, que desappauvrir en tirant tout de fon fonds,avec une affectation marquée à contre-faire ceux des modernes, dont le fond GENERALE. |t^ plus fertile a produit des beautés quinappartiennent quà eux, & qui ne fléentquà eux : beautés singulières bien moinspropres à être imitées par autrui , quedignes dêtre véritablement eftimées dansleur premiers inventeurs & dans Oiîj 3i8 DISCOURS SUR LE DISCOURS SUR LE CYCLOPE DEURIPIDE, ET SUR LE SPECTACLE SATYRIQtJE. Kaifcns i T E ne me fuis ravifé de donnerco/noîe- J le Cyclope que vers la fin dene Je limpreffion de cet Ouvrage. Heu--Cychpe reufement nulle place ne lui eon- & de le . r il v t mettre, venoit mieux que celle ou on leaprès les met ici, ( comme un hors doeuvre)di°eT.é à la fuice dAriftophane, ou bien ilnen devoir point du tout avoirdans ce Livre. Après ce quyon a ldà fon fujet dans quelques endroitsdes deux premiers Tomes, il feroitinutile de vouloir déguifer au Le-cteur les raifons qui nVa voient por-té à ne rien dire de cette Piè je naye pas eu deflein de SPECTAC. SATYRIQUE. 319 furprendre ceux qui ne la connoif-fent pas, javois appréhendé , ( jelavoue) quun Poëme fi extraor-dinaire pour nos idées neffaçâtdun feul traie dans lefprit des per-fonnes irréfolues fur leftime due àlantiquité Théâtrale , limpref-fion quauroit pu faire fur elles legoût de
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