. La vie hors de chez soi (comédie de notre temps) l'hiver, le printemps, l'été, l'automne; études au crayon et à la plume. s gai que jamais. Sans compter quil y a ici nombre de gensqui se portent comme des charmes, et nont point encore fait connaissanceavec le moindre rhumatisme, ce qui ne tardera pas trop, je lespère. Maisjusquà présent, ces gens-là sont tranquilles, et ont tout leur temps pourexcursionner et samuser comme quatre. Les hôtels ne sont pas mauvais; on y mange et lon y boit bien, en ymettant le prix, ce qui nest pas comme à Luchon. Il y a un Casino sérieux,où lon joue des p


. La vie hors de chez soi (comédie de notre temps) l'hiver, le printemps, l'été, l'automne; études au crayon et à la plume. s gai que jamais. Sans compter quil y a ici nombre de gensqui se portent comme des charmes, et nont point encore fait connaissanceavec le moindre rhumatisme, ce qui ne tardera pas trop, je lespère. Maisjusquà présent, ces gens-là sont tranquilles, et ont tout leur temps pourexcursionner et samuser comme quatre. Les hôtels ne sont pas mauvais; on y mange et lon y boit bien, en ymettant le prix, ce qui nest pas comme à Luchon. Il y a un Casino sérieux,où lon joue des pièces gaies. En ce moment, la fameuse Vénus aux carottesest dans nos murs. On attend Théo, et les frères Lionnet arrivent la semaineprochaine. Tous les huit jours, le personnel artistique change et se renouvelle. Lethéâtre est bien tenu par un imprésario qui ne manque pas de goût, et quijoue fort bien lui-même nimporte quoi, suivant les nécessités du jour. Tous les soirs, le théâtre est plein jusquaux bords. Signe caractéristique:chacun y suce gravement un sucre dorge. Il y a dans le pays une fabrique. qui fait ainsi de très-bonnes affaires. Celui ou celle qui viendrait au théâtresans son sucre dorge serait mal vu. Outre les artistes de passage, il y a ici à demeure, ou peu sen faut, lecélèbre Lamazou, le chanteur et poëte qui fait des vers et des chansonsbasques, puis limprovisateur Colin, qui ressemble à M. Monselet commeune goutte deau de Cauterets ressemble à une goutte deau de Paris, CAUTERETS. 499 Ce brave Colin est atteint dune diarrhée poétique, quil soigne à Caute-rets, — pour la conserver, — car il en tire, dit-on, un certain petit profit.


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