Oeuvres illustrées de George Sand . cej)as? Mais il nen sera pas ainsi; demain, un de nousdeux, madame, sera près de vous. Lautre ne vous dis-putera plus jamais à personne. Dieu ou le sort dcciderootde votre joie ou de votre désespoir. » Metella ne sattendait point à cette bizarre fureur. Lamalheureuse femme se flatta dêtre encore aimée ; elleattribua tout ce que le comte lui avait dit dabord à lacolère. Elle se jela dans ses bras, lui fit mille serments,lui jura quelle ne reverrait jamais Olivier sil le désirait,et le supplia de lui pardonner un instant de vanité blessée. Le comte sapaisa san


Oeuvres illustrées de George Sand . cej)as? Mais il nen sera pas ainsi; demain, un de nousdeux, madame, sera près de vous. Lautre ne vous dis-putera plus jamais à personne. Dieu ou le sort dcciderootde votre joie ou de votre désespoir. » Metella ne sattendait point à cette bizarre fureur. Lamalheureuse femme se flatta dêtre encore aimée ; elleattribua tout ce que le comte lui avait dit dabord à lacolère. Elle se jela dans ses bras, lui fit mille serments,lui jura quelle ne reverrait jamais Olivier sil le désirait,et le supplia de lui pardonner un instant de vanité blessée. Le comte sapaisa sans joie , comme il sétait emportésans raison. Ce quil craignait le plus au monde était deprendre une résolution dans létat de contradiction conti-nuelle où il était vis-à-vis de lui-même. Il fit des excusesà lady Mowbray, saccusa de tous les torts, la conjura dene pas lui retirer son affection, et lengagea à recevoirOlivier, dans la crainte quil ne soupçonnât ce qui sétaitpassé à cause de lui. M K TELL Sarab avait quinze ans (Page 11.) Le jour vint et termina enfin les orages dune nuit din-somnie, (le douleur et de colère. Ils se quittèrent récon-cilies en apparence, mais tristes, découragés, incertains,et tellement accablés de fatigue lun et lautre, quils com-prenaient à peine leur situation. Le comte dormit douze heures à la suite de cette rudeémotion. Lady Mowbray séveilla assez tôt dans la jour-née ; elle attendait Olivier avec inquiétude; elle ne savaitcomment lui expliquer ses paroles de la veille et la con-duite de M. de Buondelmonte. Il vint et se conduisit avec assez dadresse pour rendreMetella plusexpansive quelle ne lavait résolu. Son secretlui échappa, et des larmes couvrirent son visage en avouanttout ce quelle avait souffert et tout ce quelle craignaitdavoir à souflrir encore. Olivier sattendrit à son tour, et, comme un excellentenfant quil était, il pleura avec lady Mowbray. Il estimpossible, quand on est malheure


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