. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. dans les belles-lettres ,mais il ne favait rien, ni en phyfique , ni en géométrie,ni en aflronomie. Cependant il avoua à Platon quil étaitépicurien. Mon fils , lui dit Platon, Epicure était un fort hon-nête-homme , il vécut & il mourut en fage; fa volupté,dont^on a parlé fi 4iverfement, canfiftait à éviter lesexcès ; il recommanda lamitié à fes difciples , & jamaisprécepte r^a été mieux obfervé. Je voudrais faire autantde cas de fa philofophie que de fes mœurs. ConnailTez-vous bien à fond la dodrine dEpicure ? Madétès luirépondit ingénum


. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. dans les belles-lettres ,mais il ne favait rien, ni en phyfique , ni en géométrie,ni en aflronomie. Cependant il avoua à Platon quil étaitépicurien. Mon fils , lui dit Platon, Epicure était un fort hon-nête-homme , il vécut & il mourut en fage; fa volupté,dont^on a parlé fi 4iverfement, canfiftait à éviter lesexcès ; il recommanda lamitié à fes difciples , & jamaisprécepte r^a été mieux obfervé. Je voudrais faire autantde cas de fa philofophie que de fes mœurs. ConnailTez-vous bien à fond la dodrine dEpicure ? Madétès luirépondit ingénument quil ne lavait point étudiée. Jefais feulement , dit-il, que les dieux ne fe font jamaismêlés de rien , & que le principe de toutes chofes eftdans les atomes qui fe font arrangés deux-mêmes, defaçon quils ont produit ce monde tel quil elt. Platon* Ainll donc , mon fils, vous ne croyez pas que cefoit une intelligence qui ait prcfidé à cet univers danslequel il y a tant dêtres intelligens ? voudriez-vous. eè>:^;::;@4!<s= =**^^v3îf MON Oncle, /. Diatr. 109 bien me dire quelle eft votre raifon dadopter cettephilofophie ? M A D :é T È Si Ma raifon efl que je lai toujours entendu dire a mesamis & à leurs maîrreiies ayec qui je loupe j je mac-commode fort de leurs atomes, je vous avoue que jeny entends rien ; mais cette dodrine ma paru aufflbonne qu^une autre ; 6c il faut bien avoir une opinionquand on commence à fréquenter la bonne compagnie ;jai beaucoup denvie de minftruire, mais il ma parujufquici plus commode de penfer, fans rien fa voir. Platon lui dit ; fi vous avez quelque delîr de vous éclairer je fuis magicien, I & je vous ferai voir àeschofes fort extraordinaires ; ayez feulement la bontéde rhaccompagner à ma maifon de campagne qui eflà cinq cents pas dici, & peut-être ne vous repentirez-vous pas de votre complaifance. Madères le fuivit avectranfport. Dès quils furent arrivés , Platon lui montraun fquelette ;


Size: 2644px × 945px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookauthoradamsjohn17351826formerownerbrl, bookauthorjohnadamsl