Gazette des beaux-arts . LES GAFFIERI PAR M. JULES GUIFFREY*. u temps où nous navions peut-être pas pour la tragédietous les respects qui, daprès les bons auteurs, sont dus àcette forme sévère du drame éternel, nous nhabitions pointsans intermittence le parterre de la Comédie-Franç écoutions ravi les paroles ailées de Rachel, nous lap-plaudissions dans ses fureurs; mais la grande cliarmeusenétait pas toujours en scène et, habiles à nous absenter,nous ajoutions volontiers une rallonge à lentracte. Chosehorrible à dire ! le récit de Théramène a été parfois pourquelques-uns dentre nous u
Gazette des beaux-arts . LES GAFFIERI PAR M. JULES GUIFFREY*. u temps où nous navions peut-être pas pour la tragédietous les respects qui, daprès les bons auteurs, sont dus àcette forme sévère du drame éternel, nous nhabitions pointsans intermittence le parterre de la Comédie-Franç écoutions ravi les paroles ailées de Rachel, nous lap-plaudissions dans ses fureurs; mais la grande cliarmeusenétait pas toujours en scène et, habiles à nous absenter,nous ajoutions volontiers une rallonge à lentracte. Chosehorrible à dire ! le récit de Théramène a été parfois pourquelques-uns dentre nous une occasion de quitter leur place. Nous sentions de loinvenir le monstre aux écailles jaunissantes et nous évitions ses approches. On saver-tissait par un signe cabalistique, et, gravissant dun pied léger les escaliers solennels,on allait, au foyer désert du théâtre, causer un peu avec Jean-Jacques CafEéri. Ce GafBéri nous plaisait. Il était de notre école. Ses bustes de Piron, de ThomasCorneille, de La Chaussée, et surtout
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