L'Invasion de la mer . indiquer leur route dans ces chotts aux ba-teaux de toutes sortes qui ne tarderaient pas à se montrer surcette mer nouvelle créée par la science et la volonté des avait-on pas fait autant, lors du percement du canal de Suez,dans la traversée des lacs amers, où la direction des navires in-sérait pas possible sans ces indications précises? Là encore, tout était bien avancé, laction de puissantes ma-chines avait creusé des tranchées profondes, jusquau ne pourrait-on tenter demain, si la nécessité sen faisaitsentir, avec les machines actuelles, dragues


L'Invasion de la mer . indiquer leur route dans ces chotts aux ba-teaux de toutes sortes qui ne tarderaient pas à se montrer surcette mer nouvelle créée par la science et la volonté des avait-on pas fait autant, lors du percement du canal de Suez,dans la traversée des lacs amers, où la direction des navires in-sérait pas possible sans ces indications précises? Là encore, tout était bien avancé, laction de puissantes ma-chines avait creusé des tranchées profondes, jusquau ne pourrait-on tenter demain, si la nécessité sen faisaitsentir, avec les machines actuelles, dragues gigantesques, per-forateurs auxquels rien ne peut résister, transporteurs à déblaisroulant sur des voies ferrées improvisées, enfin tout ce matérielformidable dont ne pouvaient se douter le commandant Roudaireet ses successeurs, et que les inventeurs et constructeurs avaientimaginés et construits, au cours des années qui sétaient écou-lées entre le commencement dexécution du projet Roudaire,. LA RÉGION ÉTAIT DÉSERTE. (Page 132.) 17 LE SECOND CANAL. 131 celui plus avancé de la Compagnie Franco-étrangère, abandonnépar celle-ci, comme on sait, et la reprise de laffaire par la Sociétéfrançaise de la mer Saharienne, sous la direction de M. deSchaller. Tout ce qui avait été fait jusqualors était, demeuré en assezbon état, selon les prévisions de lingénieur, qui les avait si élo-quemment exposées, dans sa conférence de Gabès, en parlantdes qualités essentielles de conservation de ce climat africainqui semble respecter jusquaux ruines ensevelies sous lessables, et exhumées il ny a pas si longtemps. Mais, autourde ces travaux de canalisation presque, sinon tout à fait achevés,la solitude complète ! Où régnait naguère le mouvement dunefoule douvriers, rien que le morne silence des espaces dépeu-plés, où ne se rencontrait aucun être humain, et où seuls lestravaux abandonnés attestaient que lactivité, la persévérance etléner


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