Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . tages, à lextérieur blanchies à lachaux et décorées de jolies arabesques ;tout reluit de propreté, à tel point queje me suis senti comme si je venais dar-river de la terre au ciel !» Sauf une semaine dexcursions dans lesmontagnes, il y resta jusquau début de lautomne, en se consacrantentièrement à des exercices artistiques. «Je me lève régulièrement àcinq heures, écrit-il, je savoure une tasse de café délicieux, puis jetravaille jusquà midi ; après un bon déjeuner, je continue la besognejusquà la tombée du soir. Le soir venu, tout


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . tages, à lextérieur blanchies à lachaux et décorées de jolies arabesques ;tout reluit de propreté, à tel point queje me suis senti comme si je venais dar-river de la terre au ciel !» Sauf une semaine dexcursions dans lesmontagnes, il y resta jusquau début de lautomne, en se consacrantentièrement à des exercices artistiques. «Je me lève régulièrement àcinq heures, écrit-il, je savoure une tasse de café délicieux, puis jetravaille jusquà midi ; après un bon déjeuner, je continue la besognejusquà la tombée du soir. Le soir venu, tout le monde se réunit et I onsamuse, chacun comme il peut.» Sa passion de la nature salimenteextraordinairement, il se repaît des beautés variées de ce pays acci-denté avec toute lardeur de son àme. Il en fait part à sa sœur enune griserie voluptueuse : «Il est impossible dexprimer combien la vuedes belles choses cultive et perfectionne lhomme ; je crois que, dansle temple sublime de la nature, même lhomme le plus méchant, ne. 4. PORTRAIT DE SA SOEUR. lhomme. fût-ce que pour quelques minutes, peut sadoucir, devenir meilleur.» IIest tellement pénétré du spectacle majestueux qui se déploie devant lui,quil en tombe presque en extase. «Il y eut des minutes où quelquechose mattirait vers le néant dune façon inexprimable, lorsque je metrouvais au fond dun gouffre, sur le cime d une haute montagne ouau-dessus dun torrent; je pouvais à grandpeine vaincre mon ardentdésir de dire adieu au monde, tant je sentais ma petitesse et ma nul-lité. Lhomme est un grain de poussière à côté de limmensité incon-cevable de la nature. Mais il suffisait dévoquer votre souvenir pourquil dissipât ces tristes rêveries, et je me consolais en me disant quilest beau de vivre pour ceux que lon aime ...» De Ramsau il retourne à Vienne en passant par Munich, où il serencontre de nouveau avec Munkâcsy dont en voyant le progrès, il 1 enfélicite avec len


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