Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . lesplanches dun canot et je suis restée là presque sans vie toute la journée,entre mon mari mort et les hommes faisant le cercueil à côté de moi et medistrayant à chaque instant de ma douleur, pour me demander comment ilfallait sy prendre. Chaque coup de marteau retentissait dans mon cœur, et jai supporté cettepeine pendant plusieurs heures, et je ne suis pas morte démotion. Aujour-dhui, je me demande comment cela a pu se faire, et pourquoi je suis encorede ce monde, comment jai résisté à de pareilles secousses! Les hommes emportèrent le ce


Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . lesplanches dun canot et je suis restée là presque sans vie toute la journée,entre mon mari mort et les hommes faisant le cercueil à côté de moi et medistrayant à chaque instant de ma douleur, pour me demander comment ilfallait sy prendre. Chaque coup de marteau retentissait dans mon cœur, et jai supporté cettepeine pendant plusieurs heures, et je ne suis pas morte démotion. Aujour-dhui, je me demande comment cela a pu se faire, et pourquoi je suis encorede ce monde, comment jai résisté à de pareilles secousses! Les hommes emportèrent le cercueil de celui cjui toujours avait été bonet doux pour eux. Je les suivis, brisée. Comme Jésus, jai monté mon calvaire, mais il meût été moins doidoureuxde iTiareher comme lui au gil)ct que de conduire à sa dernière demeure lecompagnon de ma jeunesse, celui qui avait été pour moi un ami, un père, unfrère, un époux. 124 VOYAGE AU TROMBETAS. Lorsque la funèbre tâche fut terminée, je fis attacher mon hamac à côté de. t^ii iiiiionl ilf giaiiile. la tomlie, el je me dis : « Désormais je vais rester ici, jv mourrai pour ne pasêtre sépaiée de son corps, même dans hi mort. »


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