Histoire de la révolution de 1848 . pulation ouvrière laissa faireà la bourgeoisie son opposition politique. Endernier lieu, elle ne parut prendre aucun inté-rêt au mouvement réformiste et ninquiétaplus le pouvoir. Mais, tout à coup, en appre-nant la nouvelle de la chute de Louis-Philippe,et comme à un signal attendu, 30,000 ouvriersentrèrent en grève, demandant à la fois laréduction des heures de travail, la hausse dusalaire, linterdiction du travail dans les pri-sons et lexpulsion des étrangers. En présencede ces exigences du prolétariat, les chefs din-dustrie voyaient toutes les commandes s


Histoire de la révolution de 1848 . pulation ouvrière laissa faireà la bourgeoisie son opposition politique. Endernier lieu, elle ne parut prendre aucun inté-rêt au mouvement réformiste et ninquiétaplus le pouvoir. Mais, tout à coup, en appre-nant la nouvelle de la chute de Louis-Philippe,et comme à un signal attendu, 30,000 ouvriersentrèrent en grève, demandant à la fois laréduction des heures de travail, la hausse dusalaire, linterdiction du travail dans les pri-sons et lexpulsion des étrangers. En présencede ces exigences du prolétariat, les chefs din-dustrie voyaient toutes les commandes sus-pendues et le crédit anéanti (1). Personne,dailleurs, pas plus à Rouen quà Paris, nétaitpréparé, en aucune manière, à cette subiteexplosion de la crise industrielle, et lon nysut trouver dautre remède que la création dos (l)Onn CDiistntii qno lo di|iurlpmciit Jo lu Sciiie-Iuforieuioiivuil pordu uiio viilour (roiiviion loO millions pcmliint Icspr»-iniora nioiii Jo lumdo 1848. DEUXIÈME PARTIE ni niiii 4. LA COMMISSION DU LUXEMBOURO. i,P. JOÛ ) ateliers nationaux, doù sortit incontinent laguerre civile. M. Ledru-Rollin avait nommé commissairedans le département de la Seine-Inférieure unavocat radical, dun talent distingué, M. Des-champs, qui, depuis bien des années, rivalisaitdinfluence au barreau et dans la lutte politiqueavec M. Senard, dont les opinions se rappro-chaient davantage du libéralisme de la bour-geoisie. Cétait encore là, comme partout, laquerelle du Natio7ial et de la Réforme. Lacampagne des banquets venait denvenimertrès-fort cette querelle. Le parti radical sétaitlaissé battre sur la question du toast au roi, etquand M. Deschamps se présenta officielle-ment à Rouen en qualité de premier fonction-naire de la République, la bourgeoisie, qui secro3ait maîtresse du terrain, se tint pouroffensée de ce choix. Elle envoya immédiate- ment à Paris une députation de gardes natio-naux, chargée de protester contre la nom


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