. Les Fiancees Merveilleuses . ncesse des Perles, et la princesse Prime-rose épousera le prince Smaragdin, mon fils, mon héritier;Primerose, ta fille, sera reine. » A cette promesse. Béryl sentit des pleurs d angoisselui monter aux yeux. Primerose des larmes de joie lui mon-ter aux paupières. En perdant les quatre perles, Béryl aurait donc aussiperdu le bonheur de sa fille. (( Adieu, Béryl, faisait le roi, nous reviendrons danstrois jours, sois prêt. )> Sitôt que le roi fut parti. Béryl sabandonna au désespoir. « Hélas! Primerose, les perles sont volées; jamais mapauvre enfant
. Les Fiancees Merveilleuses . ncesse des Perles, et la princesse Prime-rose épousera le prince Smaragdin, mon fils, mon héritier;Primerose, ta fille, sera reine. » A cette promesse. Béryl sentit des pleurs d angoisselui monter aux yeux. Primerose des larmes de joie lui mon-ter aux paupières. En perdant les quatre perles, Béryl aurait donc aussiperdu le bonheur de sa fille. (( Adieu, Béryl, faisait le roi, nous reviendrons danstrois jours, sois prêt. )> Sitôt que le roi fut parti. Béryl sabandonna au désespoir. « Hélas! Primerose, les perles sont volées; jamais mapauvre enfant, tu ne pourrasdevenir reine. â Grand-père, ne pour-rait-on acheter dautres perles? â Dautres peut-être, maisde pareilles? En Onpourrait pêcher des milliersdhuîtres perlières pendant dessiècles avant de rencontrer quatre merveilles, identiques j , | de grains et ^ â Alors, il nous fautretrouver le voleur et sauverdabord votre réputation. â Ce soir. Primerose,cette nuit, je veillerai. Fier de. â 19 â PRIMEROSE ET POMPONNET son coup, ce bandit reviendra, je suppose, et je lempoi-gnerai, je tassure, dune main invincible. )> Aussi, quand vint le soir, Béryl sinstalla dans un fau-teuil, en pleine ombre, les yeux grands ouverts. Sur la tableil avait eu soin de placer des pierres fines, quatre brillantsdune eau si pure, dun éclat si admirable que, dans la nuitnoire, ils jetaient encore des feux, pour tenter les voleurs. La nuit sécoula calme et paisible; parfois, dans lim-mense silence, un craquement sec, cric, un cliquementnet, clac : ce nétaient que les vieux meubles qui se plai-gnaient dans lobscurité froide. Au petit jour, Béryl nayant rien vu se remit à cher-cher dans tous les coins, à fureter comme un chat sansrien trouver. Primerose vint lui souhaiter le bonjour. « Et ton voleur? â Rien encore, mon enfant, jai peur de ne retrouverni perles, ni ravisseur. » Le soir revint. B
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