. Bulletin de la Société zoologique de France. Zoology. SÃANCE DU 26 NOVEMBRE 1889 365 moignon sur le sol. Irrité d'une façon incessante, l'épidernie s'est épaissi, est devenu calleux et a fini par acquérir à la longue la consistance et l'aspect de la corne. Le moignon a acquis de cette manière un sabot adventice, sorte de calotte cornée, épaisse d'un à trois millimètres, suivant les points examinés. La figure reproduit très fidèlement cette disposition. La structure histologique est également celle d'un sabot normal, si ce n'est que l'ongle fait totalement défaut. En comparant


. Bulletin de la Société zoologique de France. Zoology. SÃANCE DU 26 NOVEMBRE 1889 365 moignon sur le sol. Irrité d'une façon incessante, l'épidernie s'est épaissi, est devenu calleux et a fini par acquérir à la longue la consistance et l'aspect de la corne. Le moignon a acquis de cette manière un sabot adventice, sorte de calotte cornée, épaisse d'un à trois millimètres, suivant les points examinés. La figure reproduit très fidèlement cette disposition. La structure histologique est également celle d'un sabot normal, si ce n'est que l'ongle fait totalement défaut. En comparant ce sabot adventice avec la sole du sabot d'un fÅtus de Porc long de 0"i27 et avec celle du sabot d'un fÅtus de Cheval long de0â¢38, on est frappé de l'iden- tité de structure. Dans le sabot normal comme dans le sabot adventice, la masse fondamentale est constituée par la superposition d'un grand nombre de couches d'assez grosses cellules à petit noyau excentrique. Ces cellules sont claires et polyédriques, bien que très dures, dans la plus grande partie de l'épaisseur de la sole : au voisinage immédiat de la surface, elles s'apla- tissent et deviennent encore plus dures, mais sans arriver à un aplatis- sement aussi complet que celui des cellules de l'ongle, par exemple. L'observation qui précède nous pei'- met de comprendre et d'expliquer d'une façon fort simple comment les sabots se sont développés chez les Ongulés. En effet, les sabots ne sont autre chose que des productions épidei-miques développées autour de l'extrémité de la dernière phalange, sous l'influence des chocs et des heurts que celle-ci subit pendant la course. Ils se bornent à ce simple rôle protecteur et ne sont que peu développés chez les Ongulés plantigrades, tels que l'Eléphant et le Daman. Il en était de même aussi chez les Corij- jihodon, de l'argile de Londres, et chez les Dinocera


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