. Oeuvres de J. Racine .. . dif-formité. Ceft là proprement le but que tout hommequi travaille pour le public doit fe propofer j & ceftce que les premiers poètes tragiques avoient en vue furtoute chofe. Leur théâtre étoit une école où la vertunétoit pas moins bien enfeignée que dans les écolesdes philofophes. Auflî Ariftote a bien voulu donnerdes règles du poème dramatique , &: Socrate , le plusfage des philofophes, ne dédaignoit pas de mettre la PRÉFACE, maîn aux tragédies dEuripide. Il feroît à Touhaîter quenos ouvrages fuiïenc aulfi folides Se aufli pleins dutilesinftrudions que ceux de ces
. Oeuvres de J. Racine .. . dif-formité. Ceft là proprement le but que tout hommequi travaille pour le public doit fe propofer j & ceftce que les premiers poètes tragiques avoient en vue furtoute chofe. Leur théâtre étoit une école où la vertunétoit pas moins bien enfeignée que dans les écolesdes philofophes. Auflî Ariftote a bien voulu donnerdes règles du poème dramatique , &: Socrate , le plusfage des philofophes, ne dédaignoit pas de mettre la PRÉFACE, maîn aux tragédies dEuripide. Il feroît à Touhaîter quenos ouvrages fuiïenc aulfi folides Se aufli pleins dutilesinftrudions que ceux de ces poètes. Ce feroic peut-êtreun moyen de réconcilier la tragédie avec quantité deperfonnes célèbres par leur piété & par leur dodttine yqui lont condamnée dans ces derniers teras , ôc qui enjugeroient fans doute plus favorablement, fi les au-teurs fongeoient autant à inftruire leurs fpedateursquà les divertir, & sils fuivoient en cela la véritableintention de la tragé ACTEURS. THÉSÉE, Fils dEgée, Roi dAthène. PHÈDRE, Femme de Théfée, Fille de Mîiios Scde Pafîphaé. HIPPOLYTE, Fils de Théfée & dAntiope, Rein«àt% Amazones. A RI C I £ , PiincefTe du fang royal dAthènes. <E N O N E, Nounice Ôc Confidente de Phèdre, THÉRAMÈNE, Gouverneur dHippolyte. I S M È N E, Confidente dAricie. P A N O P E, Femme de la fuite de Phèdre. GARDES. La Seine efi à Trc\(ine , vilte du Péloponnifèm PHEDRE, TRAGÉ PREMIER. SCENE PREMIERE, HIPPOLYTE, THÉRAMÈNE, HiPPOLYTE, Lui defîein en eft pris, je pars ^ cher ThéramènepEt quitte le féjour de laimable Trézè le doute mortel dont je fuis agité ,Je commence à rougir de mon oifiveté ;Depuis plus de ûx mois, éloigné de mon père 9Jignore le deftin dune tête fî chère jJignore jufquaux lieux qui le peuvent cacher,Théramène, Et dans quels Iieux,Seigneur,lallez-vous donc chercherl Déjà, pour fatisfaire à votre jufte crainte , Jai couru les deux mers que fépar
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