. Florence. tueux de ses Åuvres éunis en foule, le jour du marché, surla place de la Seigneurie, au grand soleil,ils errent paisiblement, conversant parpetits groupes, sans cris, sans querelleset vont lestement dîner quand la vieillecloche du palais communal sonne lentement midi. Ils font toutes choseslégèrement et avec grâce. Leur douceur de mÅurs est admirable. Ils sonttrop éveillés pour consentir à lindolence de Venise, trop subtils pour imi-ter les façons pompeuses du Romain, trop bien élevés pour sabandonnerà lassourdissante vocifération du Napolitain. Cest un peuple ré


. Florence. tueux de ses Åuvres éunis en foule, le jour du marché, surla place de la Seigneurie, au grand soleil,ils errent paisiblement, conversant parpetits groupes, sans cris, sans querelleset vont lestement dîner quand la vieillecloche du palais communal sonne lentement midi. Ils font toutes choseslégèrement et avec grâce. Leur douceur de mÅurs est admirable. Ils sonttrop éveillés pour consentir à lindolence de Venise, trop subtils pour imi-ter les façons pompeuses du Romain, trop bien élevés pour sabandonnerà lassourdissante vocifération du Napolitain. Cest un peuple réfléchi, deconscience claire et qui voit clairement au fond de lâme de son fut un de ses fils. Deux groupes très distincts de personnages apparaissent avec ui traitparticulièrement local dans les Åuvres de lart florentin : dune , les enfants et les adolescents, la plante humaine en sa première flo i son, delautre, les bourgeois dâge viril, les grands bourgeois qui firent la gran-. Portrait de Cosme F de Médicis c lepère de la patrie », daprès la fresquede Benozzo Gozzoli, au palais Ric-cardi. LA RACE FLORENTINE deur communale de Florence, les ligures graves, parfois énergiques, maisdune énergie toujours agrémentée de finesse, et sur lesquelles a passé,sans les affliger dune façon bien tragique, le vent des révolutions. Réunissez, comme en un chÅur depremière jeunesse, le petit Saint-Jeande Donatello, les jeunes chanteurs oumusiciens de Luca délia Robia, lesanges de Botticelli, si vif que soit pourvos yeux le charme de ce petit monde,ce nest point dans la recherche dunebeauté abstraite, inspirée par une esthé-tique décole que vous apparaîtra lori-ginalité des artistes. Ces figures, cesgestes, cet élan des corps ou ce recueil-lement des attitudes, même le désordredes chevelures, vous les avez aperçustout à lheure en quelque carrefour desquar


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