. Gazette des beaux-arts . ns leur femmes sont très-vêtues dans les harems, et les Turcs ont des idéesde convenance au moins aussi scrupuleuses que les nôtres. En Moldavie, M. Dio a fait un petit portrait assez vif. En Pologne,M. Brozick est habile et vulgaire ; lénergique et véridique M. Chel-monski expose un Dégel, daspect nouveau et hardi, mais trop complet,car les personnages se perdent dans le ton uniforme qui englobe tout letableau, et cest dommage, ces paysans ayant des têtes brutales et cu-rieuses. En Hongrie, M. Munkacsy a ramoné sa cheminée, débarbouilléses figures, et nous


. Gazette des beaux-arts . ns leur femmes sont très-vêtues dans les harems, et les Turcs ont des idéesde convenance au moins aussi scrupuleuses que les nôtres. En Moldavie, M. Dio a fait un petit portrait assez vif. En Pologne,M. Brozick est habile et vulgaire ; lénergique et véridique M. Chel-monski expose un Dégel, daspect nouveau et hardi, mais trop complet,car les personnages se perdent dans le ton uniforme qui englobe tout letableau, et cest dommage, ces paysans ayant des têtes brutales et cu-rieuses. En Hongrie, M. Munkacsy a ramoné sa cheminée, débarbouilléses figures, et nous apporte un peu éclaircie sa peinture solidement étayéesur les tons noirs, dépomvue desprit, et dont laccent lourd etappuyé a beaucoup trop séduit les gens qui ont la foi du lelief et durobuste sans charme, sans vivacité, sans caractère et sans personnalité.M. Brandt, gris, très-fin, imite Pettenkofen. De Suisse, M. Stuckelberg aenvoyé une petite fille poétique de peinture comme on la faisait il y a. XVI. — i PÉRIODIÎ, 82 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. quarante ans, colorée, dentrain, à quelques égards déroulante commesi elle était archaïque, dallure anglaise, allemande et à demi roman-tique. M. Robert a un grand et beau paysage, sévère et large, quennuiemalheureusement une volée de zéphyrs ternes et mous. En Suède, onvoit le Baptême de M. Salmson, aux tons justes, heureux, où quelquestêtes saiïadissent toutefois dans une exécution creuse. En Espagne et en Italie, bondit la troupe nombreuse que conduisaientZamacoïs et Fortuny, et que conduisent maintenant MM. Boldini etSimonetti, les sectateurs dun art pétillant, sautillant, tout en papillotes,en broderies, passementeiies, satinés, dorures, petits cris de couleur,trépidations de tons, plaqués, miroités, oppositions et crudités émietlées,fusions, mélanges de serré et de lâché, de taches et de petits modelés,art leste de gens qui ont lair de faire la barbe à la peinture en fred


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