. Essai sur la Musique ancienne et moderne. Jamais je neus le talent de tromper» ni de féduire. A Dieu ne plaife que jen» connahTe lufage ! je ne veux que fervir &» honorer ma Dame : fa volonté fera tou-» jours ma loi. A vous bien fervir, jéprou»» verai fans doute mille peines ; mais elles fe«» ront chères à mon cœur, sil peut, fans trop» fe flatter, en elpérer un jour la récompenfe. Se SUR LA MUSIQUE. 2§r Se vous daignés ma proiere efcouter,Douce Dame , je vous proi & demantKe vous penfés de moi guerredoner jJe penferai de bien fervir cous les maus que jai ne meft noïant,Douce Dame,


. Essai sur la Musique ancienne et moderne. Jamais je neus le talent de tromper» ni de féduire. A Dieu ne plaife que jen» connahTe lufage ! je ne veux que fervir &» honorer ma Dame : fa volonté fera tou-» jours ma loi. A vous bien fervir, jéprou»» verai fans doute mille peines ; mais elles fe«» ront chères à mon cœur, sil peut, fans trop» fe flatter, en elpérer un jour la récompenfe. Se SUR LA MUSIQUE. 2§r Se vous daignés ma proiere efcouter,Douce Dame , je vous proi & demantKe vous penfés de moi guerredoner jJe penferai de bien fervir cous les maus que jai ne meft noïant,Douce Dame, fe me volés amer :En poi de tens poés guerredonerLes biens damots ke jai atendus tant. « Douce Dame, daignez écouter m»» prière, & permettez-moi lefpoir dêtre» récompenfé. Mon unique foin fera dé-» formais de vous faire agréer mon fervice;» fi vous voulés maimer, tous mes maux» me deviendront doux. Il ne vous faut» quun mitant pour réalifer le bonheur» après lequel jai tant foupiré ».. Tome II. Kh 2§6 ESSAIXIV. En aventure coumentMa daerraine chaDç ne fuis lies, ni dolens jSi ne fai fe vive ou non,Ou fe jai tort ou raifon ,Ou fe faim, ou eeft noï itex eft mes talens ,Que fans nule repentance ,Pens à la millor de Francea Et li très doux penfemensDe fa très bêle faiçon,Me fait renouvellemensDe toute joie fans non :Mais tant enquierent félon,Lofengier & malc enfi lai en porpens,Ke por mal ne por grévance,Ne feront ma méfeltance. Aine namai à repentir,Ne jà ne lenquier ai mis ens li fervirCuer & cors, force & sele me fait doloir,Bien me le pora merir ;Kele a pooir daccomplirMon voloer tote ma vie ,Ma très douce chiere amie. « Je halarderai une dernière chanfon.» Sans joie comme fans triftefTe, je ne lais ,» hélas ! fi je fuis vivant ou mort, raifon-» nable ou déraifonnable, amoureux ou» non amoureux. Mais une chofe que je» fais, & qui mefl naturelle ; ceft que,» fans men


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