. Contes roses . JEAN LOURS. pour un Je ces tire-laine qui vous dépouillent les gens en plein niiJi, il / se mit à fuir en toute couardiseaussi vite que ses courtes jam-bes pouvaient courir. Témoinde cette^fuitedont il ne com-prenait pas laraison, Jean. lOurs demeura toutinterdit. Force lui futde poursuivre samarche au hasard. Comme il passaitdevant léchoppe dunmaître tailleur, il put, ,■ ^ pour la première fois en sa vie, contempler son --^ image. Lingénieux artisan avait disposé sur lundes côtés de sa boutique un immense miroir de métal poli au-dessusduquel il avait gravé ces mots : 4 ^^: CO


. Contes roses . JEAN LOURS. pour un Je ces tire-laine qui vous dépouillent les gens en plein niiJi, il / se mit à fuir en toute couardiseaussi vite que ses courtes jam-bes pouvaient courir. Témoinde cette^fuitedont il ne com-prenait pas laraison, Jean. lOurs demeura toutinterdit. Force lui futde poursuivre samarche au hasard. Comme il passaitdevant léchoppe dunmaître tailleur, il put, ,■ ^ pour la première fois en sa vie, contempler son --^ image. Lingénieux artisan avait disposé sur lundes côtés de sa boutique un immense miroir de métal poli au-dessusduquel il avait gravé ces mots : 4 ^^: CONTES ROSES DE MA MÈRE-GRAND. Ce miroir, passant, est pour toi,A la seule Un de te convaincreQuentrant céans fort mal vêtu. Tu en sors, Grâce à tes écus Et à mon art,Mieux costumé que prince ou roi. Jean lOurs ne savait pas lire, mais intrigué par léclat du métfil,il sapprocha et, après bien des hésitations, comprit que le person-nage qui bougeait lorsquil bougeait, souriait lorsquil souriait et luifaisait face sans cesse, nétait autre que lui-même. « Décidément, pensa-t-il, ce bonhomme navait pas tort de se garerde moi ainsi que dun larron. Jai en somme fort mauvais air sous monméchant sarreau qui laisse voir mes br


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