. Gérard Terborch . ie desa palette, le rapprochement le plus inattendu quisoit. Nous nous trouvons maintenant en pleineaction. Toutes les pensées convergent vers uncentre de gravité formé par la table au tapis develours vert, où sont déposés les insignes de lapaix, et devant laquelle les plénipotentiaires de laHollande et de lEspagne lisent simultanément, lamain levée, les termes du traité. Les deux figurescentrales forment, en quelque sorte, le point dejonction des deux groupes répartis de chaque côtédu tableau. A gauche, lambassadeur des Provinces-Unies, dans son rigide pourpoint noir, le c
. Gérard Terborch . ie desa palette, le rapprochement le plus inattendu quisoit. Nous nous trouvons maintenant en pleineaction. Toutes les pensées convergent vers uncentre de gravité formé par la table au tapis develours vert, où sont déposés les insignes de lapaix, et devant laquelle les plénipotentiaires de laHollande et de lEspagne lisent simultanément, lamain levée, les termes du traité. Les deux figurescentrales forment, en quelque sorte, le point dejonction des deux groupes répartis de chaque côtédu tableau. A gauche, lambassadeur des Provinces-Unies, dans son rigide pourpoint noir, le colblanc rabattu, lallure grave et volontaire ; à droite,lambassadeur de Philippe IV, engoncé dans sonpourpoint brodé, au col fièrement relevé, montrantun visage énergique mais marqué de dureté. Agauche, les délégués hollandais avec leurs physio-nomies claires, en contraste avec les espagnolsmassés de lautre côté, aux effigies hautaines etsévères. Le nord et le sud, le blond et le noir. A. LA LhrON DE MrsiOUKJNIusôe tlu , iaris — 93 — première vue, aucun air dhostilité ne se révèledans lexpression de tous ces visages. Le hollandaisest victorieux sans forfanterie, lespagnol rend lesarmes avec dignité. Pourtant, si lon analyse chaque portrait à part,la psychologie générale du tableau se a beau être requise par le même objet,sous chacun de ces masques on voit transparaîtreune conscience, dont les termes de ce traité paci-fique ne modifient pas les grands traits étachez une de ces figures, isolez-la, vous aurezun portrait de race frappant de ressemblance ;la tension desprit spéciale qui contracte les traitsdu visage, exprime ici ce quun portrait ordinairenexprimerait pas. Renouvelez la même opérationpour chacun des personnages groupés devant latable ; autant de physionomies nettement carac-térisées, autant de portraits, dont on ne sait quelair de gravité élargit la psychologie. Si on lesre
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