Lettre adressée au roi . ut» fuggérer à la toute puiflance. Vos 95 » nobles fentîmcns y pulferont une » dignité nouvelle. Ceft-là que vous» avez pris le mot fi touchant, con-» facré dans le rapport de M. Nec-» ker. Je fuis forcé de convenir que^> ce Miniftre a bien fait dexpofer» lame fenfible de la Reine à Famé» fenfible de la Nation. Lopinion» publique , incertaine fouvent fur» le jugement qu elle doit porter» des maîtres du Monde , fe décide» ou fe détrompe quelquefois dun» feul mot, O Reine augufl:e ! fouf-j> frez que je le dife : les Souverains» qui fe rapprochent de leur Peuple» y
Lettre adressée au roi . ut» fuggérer à la toute puiflance. Vos 95 » nobles fentîmcns y pulferont une » dignité nouvelle. Ceft-là que vous» avez pris le mot fi touchant, con-» facré dans le rapport de M. Nec-» ker. Je fuis forcé de convenir que^> ce Miniftre a bien fait dexpofer» lame fenfible de la Reine à Famé» fenfible de la Nation. Lopinion» publique , incertaine fouvent fur» le jugement qu elle doit porter» des maîtres du Monde , fe décide» ou fe détrompe quelquefois dun» feul mot, O Reine augufl:e ! fouf-j> frez que je le dife : les Souverains» qui fe rapprochent de leur Peuple» y font en honneur, comme les» Chefs dune grande famille aux» joursfolemnels qui les raffemblent;>> les Souverains enfermés dans uns» fociété de Courtifans , y font, 94 » comme dans un nuage, où chaque » perfonne de la Société répand des» couleurs changeantes. Quils for-» tent du nuage en fortant de leur» Cour : pour fe juPcifier, Ils nont» fouvent beloin que de paroître ».. / 95 QUATRE NOTESESSENTIELLES. V^UAND je parle de liberté , jentends ton-jours une liberté réglée. Otez la règle a laliberté, vous lui ôtez fa véritable liberté illimitée cft une liberté fauvage,meurtrière , &; auffi deftrudive de la fociétéque la fervitude. Les Loix prohibitives & lefyftéme réglementaire , mal ordonnés onportés trop loin , font le fléau des Arts &c duCommerce. Mais abandonnez fans précau-tion le Commerce & les Arts à eux-mêmes,vous les abandonnez au hafard. Vous enlevezle fceptre aux Loix pour le confier à laviolence & a lartifice. Quel métal précieuxne feroit altéré par lOrfèvre , sil nétoitinfpcâié ? Quel remède ne feroit vicié ounégligé par le Pharmacope , sil nétoit fur-veillé ? Quel édifice feroit folidementconPtruit, fi lArchitede nétoit fournis h des ^6 examens? Qui feroit libre enfin fi chacunavoit la liberté de nuire ou de tromper ? I le. Il sélève un principe qui deviendroit
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