. Pauvre Blaise . fois lanimal poussa un cri discordant, etregarda autour de lui comme pour chercher un moyende se venger. Puis il se retourna vers un énormecuvier, plein deau quon y avait versée pour lefaire boire. PAUVRE BLAISE 63 « II boit! il boit! sécria Jules. Dieu, quelle quan-tité deau il avale! » Quand léléphant eut presque vidé le cuvier, ilse retourna vers la fenêtre où étaient toujours Juleset Biaise; il al-longea sa trompevers Jules et luilança un jet deauavec une telleforce, que Julesfut jeté de dessusle banc où il étaitmonté. La trompede léléphant lepoursuivit à terreet continua


. Pauvre Blaise . fois lanimal poussa un cri discordant, etregarda autour de lui comme pour chercher un moyende se venger. Puis il se retourna vers un énormecuvier, plein deau quon y avait versée pour lefaire boire. PAUVRE BLAISE 63 « II boit! il boit! sécria Jules. Dieu, quelle quan-tité deau il avale! » Quand léléphant eut presque vidé le cuvier, ilse retourna vers la fenêtre où étaient toujours Juleset Biaise; il al-longea sa trompevers Jules et luilança un jet deauavec une telleforce, que Julesfut jeté de dessusle banc où il étaitmonté. La trompede léléphant lepoursuivit à terreet continua àlinonder de tellefaçon , quil nepouvait ni crier nise relever. Le bon Biaise,effrayé des mou-vements convulsifsde Jules, et nesachant commentfaire finir la ven-geance de léléphant, sélança vers le bout de latrompe en joignant les mains et en criant : (c Oh! éléphant, mon cher éléphant, cesse, je tenprie! tu vas le faire étouffer. » Dès que léléphant vit que Biaise, qui sétait. Jules fut jeté par terre. 84 PAUVRE BLAISI^ jeté devant Jules, allait être inondé, il arrêta savengeance, et, rentrant sa trompe, il reversa leauqui y était encore dans le cuvier doù il lavait tirée. Biaise aida Jules à se relever; à peine fut-ildebout, quil repoussa Biaise avec colère en criant : (c Cest ta faute, méchant, vilain; cest toi quimas fait monter sur ce banc; cest toi qui as attiréléléphant en lui donnant de vilaines pommes, quetu nous as volées probablement. Va-ten; je ledirai à papa. — Gomment, Monsieur Jules, répondit Biaisetout surpris. Quai-je donc fait? Je vous ai fait montersur le banc pour que vous voyiez mieux; jai donnémes pommes à léléphant pour lui faire plaisir ; etles pommes étaient bien à moi, elles sont tombéesdun pommier qui est à papa. » Jules continuait à crier et à repousser à coups depied et à coups de poing le pauvre Biaise, qui voulaitlaider à marcher avec ses habits ruisselants deau. Toute la mais


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