. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. LE ROLE PROTECTEUR DU FOIE ET DU POUMON 219 potasse. Si le chien respire librement, il faut, pour tuer un lapin, injecter par kilogramme 15 centimètres cubes de sérum; mais si le chien asphyxie, il suffit de 2 centimètres cubes et demi. On considère généralement le poumon comme une simple membrane filtrante, chargée d'assurer les échanges gazeux. Les recherches nouvelles que j'ai résumées conduisent à une autre conception. Le poumon nous apparaît comme un organe protecteur contre les infections el
. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. LE ROLE PROTECTEUR DU FOIE ET DU POUMON 219 potasse. Si le chien respire librement, il faut, pour tuer un lapin, injecter par kilogramme 15 centimètres cubes de sérum; mais si le chien asphyxie, il suffit de 2 centimètres cubes et demi. On considère généralement le poumon comme une simple membrane filtrante, chargée d'assurer les échanges gazeux. Les recherches nouvelles que j'ai résumées conduisent à une autre conception. Le poumon nous apparaît comme un organe protecteur contre les infections elles intoxications ; dès lors nous pouvons nous demander si les troubles observés au cours des affections de l'appareil respiratoire reconnaissent bien pour cause une simple asphyxie; s'il ne convient pas d'ouvrir un chapitre à l'étude des intoxications morbides d'origine pulmonaire. Il faudrait ainsi étendre au poumon ce qui est admis pour le foie et le rein. On peut môme aller plus loin : le foie et le rein sont deux organes reliés par certaines synergies fonctionnelles qui ont pour conséquence des sympathies morbides. On sait que les affections du rein provoquent fréquemment des lésions secondaires du foie et, réciproquement, le foie malade ne tarde pas à amener des altérations rénales. Ne peut-on admettre des relations analogues entre le poumon et le foie? J'ai été frappé, depuis longtemps, de la fréquence des lésions hépatiques chez les individus succombant à une affection pulmonaire. Les observations humaines étant trop complexes, j'ai entrepris, avec M. Garnier, des recherches expérimentales qui confirment l'exactitude de cette conception. Dans le foie des animaux, chez lesquels on a déterminé mécaniquement des lésions pulmonaires, le microscope révèle des altérations manifestes. Ainsi s'étendent progressivement nos connaissances sur le rôle protecteur de
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