. Les Choéphores d'Eschyle. Les Eumenides d'Eschyle. L'ours et la lune. urent de misère, car leur quête encore estimpuissante A leur procurer la proie héréditaire. Cest à eux que je me compare, et celle-ci, Electre. Et nous sommes présents devant toi, enfants sanspère, Fugitifs tous les deux de notre propre maison. ELECTRE (19). Le père qui te faisait tantdhonneurs et de sacrifices, Si maintenant tu laisses ses petits périr, De quelle main recevras-tu des holocaustes aussigrasses ? La race de laigle, si tu la laisses périr, Quel moyen auras-tu denvoyer aux mortels dessignes véridiques ? Si cet


. Les Choéphores d'Eschyle. Les Eumenides d'Eschyle. L'ours et la lune. urent de misère, car leur quête encore estimpuissante A leur procurer la proie héréditaire. Cest à eux que je me compare, et celle-ci, Electre. Et nous sommes présents devant toi, enfants sanspère, Fugitifs tous les deux de notre propre maison. ELECTRE (19). Le père qui te faisait tantdhonneurs et de sacrifices, Si maintenant tu laisses ses petits périr, De quelle main recevras-tu des holocaustes aussigrasses ? La race de laigle, si tu la laisses périr, Quel moyen auras-tu denvoyer aux mortels dessignes véridiques ? Si cette race qui test consacrée, si cette tige seflétrit, Elle ne te servira plus à lautel aux jours de sacri-fices. Sauve nous ! car de petite tu peux faire la maisongrande, Qui maintenant semble abattue et ruinée de fonden comble. LE CHŒUR (20). — O mes enfants, rédempteursdu foyer paternel, Silence, de peur quon ne vous entende, mes petits ! Et que quelquun ne se soulage à vous dénoncer Près de ceux qui ont la force : de qui puissé-je voirun jour. 22 LES CHOÉPHORES Les corps dans la noire fumée dun feu de bois desapin ! O RESTE (21).— Il y a pour nous qui ne sauraitdéfaillir, la force du grand Apollon, Loracle qui ma dit daffronter tous les périls, La voix qui se fait entendre aux petites heures dela nuit et que le froid accompagne ! Malheur à moi si je ne poursuis pas les meurtriersde mon père, Et ne leur redemande pas sang pour sang à leurguise, Aussi sourd quune tête de bœuf à loffre et à larançon. Et cest moi autrement qui aurai à payer de mapropre vie et de maux sans nombre. Car les vertus salutaires de la terre consolatrice, Pour lhomme alors on prononce quelles sechangent en un trésor de poisons. Cest un assaut de mâchoires féroces qui sattrapentà la chair, Un ulcère qui dévore lancienne nature, Et le malade apparaît avec sa tête toute blanche ! Et loracle annonçait aussi des apparitions dErinyes, Issues de leffusion du sang


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