. Le manoir des Boishaël . tout près delle un vieillard appuyé surun bâton qui, ôtant son chapeau, la regardait,fasciné. Il paraissait avoir cent ans; de longscheveux blancs descendaient sur ses épaules, sabarbe était blanche aussi comme de largent, et untremblement continuel agitait son corps. Elle nesaperçut de sa présence quen entendant une voixchevrotante, mais claire, articuler ces mois : « Jésus! Marie! ma jeune maîtresse Bertrane! » On juge de la stupéfaction, de leffroi même,quéprouva Mlle de Boishaël. La voix de celui quivenait de parler ne la rassurait pas. Il était siétrange ce pers


. Le manoir des Boishaël . tout près delle un vieillard appuyé surun bâton qui, ôtant son chapeau, la regardait,fasciné. Il paraissait avoir cent ans; de longscheveux blancs descendaient sur ses épaules, sabarbe était blanche aussi comme de largent, et untremblement continuel agitait son corps. Elle nesaperçut de sa présence quen entendant une voixchevrotante, mais claire, articuler ces mois : « Jésus! Marie! ma jeune maîtresse Bertrane! » On juge de la stupéfaction, de leffroi même,quéprouva Mlle de Boishaël. La voix de celui quivenait de parler ne la rassurait pas. Il était siétrange ce personnage ressemblant au Juif errant!Elle voulait fuir et restait clouée sur place. Alors,lui, tendant les mains vers elle, reprenait de samême voix grêle : « Venez-vous de lautre monde me chercher, medire que ma longue vie est terminée, que le vieuxserviteur des Boishaël a sa place marquée au cielauprès de ses anciens maîtres? 0 douce Mlle Ber-trane, soyez bénie ! me Je vais avec vous !.


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