Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . e chanconnete,Que je nai pas le cuer dolent:« Je prendrai loiselet Tout en volant. » On voit par ce couplet que le titre de châtelain nétait pasexclusivement réservé aux hommes darmes chargés de lagarde dun château. La mère, avant dêtre mariée, était châ-telaine; et nous voyons que la fille est elle-même dési^^néecomme « châtelaine de Saint-Gilles. » Il faut donc entendrepar là toutes les per


Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . e chanconnete,Que je nai pas le cuer dolent:« Je prendrai loiselet Tout en volant. » On voit par ce couplet que le titre de châtelain nétait pasexclusivement réservé aux hommes darmes chargés de lagarde dun château. La mère, avant dêtre mariée, était châ-telaine; et nous voyons que la fille est elle-même dési^^néecomme « châtelaine de Saint-Gilles. » Il faut donc entendrepar là toutes les personnes qui font dun château leur de-meure ordinaire. Du Gange, au mot Castellum, offre plu-sieurs exemples de cette acception. Le dixième couplet a été mal ponctué dans les éditionsdonnées parBarbazanet par Méon; il faudrait, pour le rendreplus clair, le rétablir ainsi : « En volant « loiselet prendroie, Tant est li miens cuers pleins de joie, XIII SIÈCLE. 542 TROUVERES. Dist 11 vilains, que ne puis dire :Quant je sa grant biauté reraire,Lors cuide paradis portai dame donc avoir,Si maïst Diex, riens ne mesprent. • Nule riensA bêle dame ne se prent. «. Le vilain sempresse de se rendre chez le prêtre Nicolas,qui consent à le marier dès quon lui fera connaître lépou-sée. La châtelaine arrive; le prêtre lui demande sil est bienvrai quelle consente au mariage proposé? Je le fais, répondla châtelaine, par égard pour mon père : Maugré moi, voir, je laverai,Mes jà foi ne li porterai,Sire prestres ; bien le sachiez.— Il ne me chaut que vous faciez,Dist li prestres; je vous chantant sescrie la touseDe dolent cuer, com esbaïe :<? Je nai pas amoretes« A mon voloir, si en sui mains jolie. » A peine sont-ils mariés, que le fils du comte se présentedans la salie encore parée; il est accueilli gracieusement parson ancienne amie, qui proteste de la fidélité quelle lui aconservée : Joliement me tient,


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